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Liban

Sleiman répond à Aoun : Le meilleur moyen de retirer la confiance à un ministre est... d’élire un président

Le président Michel Sleiman n'a pas tardé à répondre, sans détour, à la dernière prise de position du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, qui a déclaré qu'il retirait sa confiance au ministre de la Défense, Samir Mokbel (proche du président Sleiman), en raison de la décision de ce dernier de repousser le départ à la retraite du général Mohammad Kheir, secrétaire général du Haut Comité de secours. Cette décision pourrait préluder au maintien à son poste du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi (qui a atteint l'âge de la retraite), ce qui porterait un coup sévère aux ambitions du général Chamel Roukoz (gendre de Michel Aoun) de prendre en charge le commandement de l'armée. Réagissant à la mesure prise par M. Mokbel concernant le général Kheir, le chef du CPL a critiqué le ministre de la Défense, au terme de la réunion de son bloc parlementaire, soulignant qu'il lui retirait la confiance.
Commentant la position du général Aoun, le président Sleiman a déclaré : « Loin des positions politiques, le meilleur moyen et le plus rapide de retirer la confiance à un ministre est de respecter la Constitution, de se rendre sans tarder au Parlement, d'élire un président de la République, de former un nouveau gouvernement et d'organiser des élections législatives, au lieu de recourir à la prorogation (du mandat de la Chambre) et d'ajourner les séances » (parlementaires, en vue de l'élection d'un président).
Le président Sleiman a fait une déclaration en ce sens au terme d'une réunion qu'il a tenue à sa résidence avec les ministres Samir Mokbel, Alice Chaptini et Abdel Mouttaleb Hennaoui. Dans une déclaration à la presse, l'ancien chef de l'État a déploré le torpillage des séances parlementaires consacrées à l'élection d'un président, s'élevant contre le fait que « certains blocs parlementaires boycottent délibérément ces séances, ce qui a pour conséquence que la République est décapitée, que le mandat de la Chambre est prorogé sans aucune contestation, exception faite des déclarations populistes. Dans le même temps, la marche du travail est entravée dans les institutions constitutionnelles, et plus particulièrement sécuritaires ».
Évoquant la décision du ministre Mokbel d'ajourner le départ à la retraite du général Kheir, le président Sleiman a déclaré : « Il est important d'assurer la bonne marche de la principale institution sécuritaire (l'armée) et de préserver le quorum au sein du Conseil militaire. C'est ce qui a motivé le report du départ à la retraite du général Mohammad Kheir. Une décision d'ordre juridique a été prise à ce sujet le 13 février. Elle était indispensable après l'échec de la séance du Conseil des ministres du 12 février, et à la lumière de l'impossibilité de la convocation d'un Conseil des ministres avant le 22 du mois, date du départ à la retraite du général Kheir. Cela était important afin de ne pas céder face au vide qui frappe les institutions, l'une après l'autre. »
Notons dans ce cadre que le bureau politique de la Jamaa islamiya (mouvance du 14 Mars) s'est élevé contre les critiques formulées à l'égard de la décision du ministre Mokbel concernant le général Kheir. « Ils protestent contre les décisions du ministre de la Défense concernant le maintien à son poste d'un officier alors que dans le même temps ils torpillent la principale échéance » (l'élection d'un président), a souligné la Jamaa islamiya.
De son côté, le député Simon Abiramia (bloc aouniste) a affirmé que la décision de M. Mokbel « est en contradiction avec la loi sur la défense nationale ».
Pour sa part, le député Antoine Zahra, membre du bloc des Forces libanaises, a déclaré que « le différend sur le maintien des officiers (qui ont atteint l'âge de la retraite) risque de provoquer l'implosion du gouvernement ».

Le président Michel Sleiman n'a pas tardé à répondre, sans détour, à la dernière prise de position du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, qui a déclaré qu'il retirait sa confiance au ministre de la Défense, Samir Mokbel (proche du président Sleiman), en raison de la décision de ce dernier de repousser le départ à la retraite du général Mohammad...

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