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Liban - L’éclairage

La présidentielle toujours otage des ambitions régionales du 8 Mars

La dix-neuvième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un président de la République a connu hier le même sort que les séances qui l'ont précédée. Peu après le report de la séance, le 14 Mars a attendu le report de la présidentielle pour accuser les forces du 8 Mars, notamment le Hezbollah et les aounistes, de bloquer l'élection en provoquant un défaut de quorum. Si un député aouniste s'entête à répéter que le général Michel Aoun est le plus populaire sur le plan chrétien et que le quorum ne sera assuré qu'en cas de consensus autour de sa personne, il est clair aujourd'hui que le Hezbollah ne désire pas l'élection d'un président, contrairement aux propos tenus par le secrétaire général du parti Hassan Nasrallah qui a appelé dans son discours les « parties extérieures » bloquant, selon lui, l'échéance à retirer leur veto. Dans les milieux du 14 Mars, on estime que Nasrallah tente tout simplement de trouver un prétexte à l'absence des députés de son bloc aux séances parlementaires en initiant une offensive et en lançant des contre-accusations. Pour le 14 Mars, le leader du Hezbollah se plie par son boycott des séances parlementaires à une volonté iranienne, en se cachant derrière l'entêtement de Michel Aoun à ne permettre l'arrivée d'aucun autre candidat que lui à Baabda.
En effet, il semblerait que le Hezbollah attend le feu vert iranien pour débloquer la présidentielle, Téhéran souhaitant garder cette échéance comme une carte en main, utilisable lors des négociations avec les États-Unis. Plus encore, le parti chiite miserait sur les développements régionaux et les négociations sur le nucléaire afin de conforter sa position interne concernant la présidentielle, et afin d'assurer l'arrivée à Baabda d'un président qui n'adopte pas la déclaration de Baabda et qui ne s'oppose pas à la politique du parti. À analyser le dernier discours de Hassan Nasrallah, affirme un observateur, il est certain que le Hezb œuvre pour l'élection d'un « candidat résistant » qui fasse partie de l'axe iranien, jugé aujourd'hui en position de force, selon les milieux du 8 Mars.
De ce fait, l'échéance présidentielle pourrait bien être encore retardée davantage, la signature de l'accord-cadre entre les US et l'Iran étant prévue pour le 16 mars, et la signature finale de l'accord pour le 24 juin. Si les cadres du parti chiite assurent toutefois que la présidentielle n'est aucunement liée aux négociations sur le nucléaire et qu'il s'agit d'une affaire d'ordre interne, les responsables du 14 Mars s'interrogent alors sur le fait de savoir pourquoi les députés du 8 Mars ne se rendent toujours pas au Parlement. Par ailleurs, pourquoi ne respectent-ils pas la Constitution, pourtant claire quand il s'agit de l'échéance présidentielle, mais s'acharnent à rester fidèles aux textes de lois quand il s'agit de l'étude du mécanisme de fonctionnement du cabinet ou quand il s'agit d'éviter les vacances au niveau des postes militaires clés.
Dans les milieux diplomatiques, on estime aussi que les États-Unis s'attèleront à réanimer les relations avec l'Arabie saoudite au terme de la conclusion de l'accord avec l'Iran et que cela aura des répercussions positives sur la scène libanaise et sur le dossier présidentiel. Un consensus autour d'un candidat non affilié au 14 et au 8 Mars pourrait alors être possible et très probable. Le 14 Mars et Walid Joumblatt ont en effet déjà appelé à l'élection d'un président consensuel et des cadres du Hezbollah ont mentionné un consensus à plus d'une occasion. Fait notable, toutefois, sur ce plan : le président Nabih Berry a récemment assuré que la présidentielle sera discutée lors de la sixième rencontre de dialogue entre le Futur et le parti chiite. Selon un des députés du courant du Futur, cela signifie le début d'une nouvelle ère qui pourrait paver la voie à l'élection d'un président consensuel parrainé par les blocs sunnite et chiite. De quoi se demander quelle sera la réaction du général Michel Aoun dans ce cas de figure. Se démarquera-t-il du Hezbollah afin de redessiner la carte des grandes alliances ?

La dix-neuvième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un président de la République a connu hier le même sort que les séances qui l'ont précédée. Peu après le report de la séance, le 14 Mars a attendu le report de la présidentielle pour accuser les forces du 8 Mars, notamment le Hezbollah et les aounistes, de bloquer l'élection en provoquant un défaut de...

commentaires (3)

l'Iran NPR na pas besoin qu'on lui donne quoi que soit , elle obtient ce qu'elle veut a la force de son poignee basee sur l'arret a l'injustice ! Et en ce moment elle est entre les mains des Pharaounistes .. pas d'autre issu de sortie .

FRIK-A-FRAK

13 h 41, le 19 février 2015

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Commentaires (3)

  • l'Iran NPR na pas besoin qu'on lui donne quoi que soit , elle obtient ce qu'elle veut a la force de son poignee basee sur l'arret a l'injustice ! Et en ce moment elle est entre les mains des Pharaounistes .. pas d'autre issu de sortie .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 41, le 19 février 2015

  • LA DÉCISION... ET LE CHOIX... CONFIÉS PAR LES BOYCOTTEURS À LEURS MAÎTRES ET SÉÏDES : LES PERC(S)ÉS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 56, le 19 février 2015

  • Au yeux du Hezbollah, Aoun n'est qu'un fanfaron qui n'a aucune autre valeur que celle du paquet d'un produit que l'on jette une fois celui ci consumé. S'il appelle cela un President fort, nous nous en passerons volontiers. Le plus triste est que le Hezbollah croit fermement que l'Iran va parvenir a retourner la situation en sa faveur et que les occidentaux lui donneront ce qu'il demande a savoir un rôle régional qui s’étend de l'Iran a la Méditerranéenne? Il ne l'ont pas permis au Shah, ni a Saddam, ni a Assad père encore moins a la Turquie leur plus proche allié a l’époque de la dictature militaire. Pourquoi permettront ils donc a une théocratie Nazi de la faire? Une seul chose est sur, le Liban va voir bientôt des jours un peu difficile mais finira a bon port sans djihadistes, sans fakihistes et surtout sans baasistes bêtes et stupides. attendez et voyez venir.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 39, le 19 février 2015

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