Le secteur agricole libanais peut désormais compter sur une main-d'œuvre qualifiée d'un nouveau genre : quelque 120 ouvriers agricoles spécialisés, dont 90 Libanais (les autres étant Syriens ou Palestiniens), ont reçu officiellement leur certificat, hier, à la Maison des ingénieurs de Beyrouth. Ces jeunes, de 14 à 25 ans, ont bénéficié d'une formation intensive de trois mois censée pallier certaines lacunes de l'enseignement technique dispensé dans les établissements dépendant du ministère de l'Agriculture.
D'un montant de 780 000 euros, le financement est assuré par un don de l'Union européenne, qui couvre 90 % des coûts. Les 10 % restants sont pris en charge par Avsi, qui a collecté des fonds en Italie.
« Comme dans d'autres secteurs, la filière souffre d'un manque de moyens financiers et de programmes trop théoriques et obsolètes. Mais ce module s'adresse aussi bien aux techniciens agricoles actuellement en formation dans le cadre de leur cursus de trois ans, qu'à des personnes souhaitant faire valoir rapidement des compétences précises sur le marché du travail », précise Marina Molino-lova, chef du projet au sein de l'association italienne Avsi, qui chapeaute ce programme dans le cadre de la coopération européenne.
Délivré au sein des sept établissements agricoles officiels, ce module met l'accent sur un apprentissage sur le terrain. « Nous avons notamment financé une partie de la réhabilitation de ces écoles, avec des serres ou des tunnels agricoles qui bénéficieront désormais à l'ensemble de leurs étudiants et contribueront ainsi à revivifier la filière », indique Marina Molino-lova.
À l'été 2015, une nouvelle formation de trois mois aura lieu. Avis aux amateurs : l'association compte recruter cette fois environ 140 candidats, à travers les établissements, les organisations non gouvernementales et les municipalités partenaires.
M. R.
Économie - Formation professionnelle
Ouvriers agricoles : la première promotion prête à entrer sur le marché du travail libanais
OLJ / Par M. R., le 17 février 2015 à 00h00