De retour à Beyrouth à l'occasion de la commémoration du 10e anniversaire de l'assassinat de son père, l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, le chef du Courant du Futur et ex-chef du gouvernement libanais Saad Hariri a prononcé samedi après-midi un discours très ferme à l'égard du Hezbollah et de l'Iran, qui a été retransmis en direct à la télévision.
Evoquant le dialogue avec le Hezbollah, Saad Hariri a affirmé que cela représente "une nécessité nationale pour mettre fin au vide présidentiel". "Nos différends (avec le Hebzollah, ndlr) sont nombreux", a-t-il ajouté, évoquant le tribunal international pour le Liban, la légalité des armes et les conflits régionaux, notamment en Syrie, au Yémen et au Bahreïn. Le Liban ne fait partie d'aucun axe régional, le pays ne servira jamais de carte politique".
"Nous ne permettrons pas au Hebzollah de décider de la guerre ou de la paix au Liban qui est du ressort exclusif de l'Etat libanais", a martelé le chef du Courant du Futur, soulignant toutefois les bienfaits du dialogue, dont l'apaisement des tensions confessionnels entre sunnites et chiites au Liban. L'ancien Premier ministre a toutefois affirmé que les raisons de ces tensions sont toujours présentes : "Il y a d'abord le refus du Hezbollah de remettre à la justice les accusés dans l'assassinat de Rafic Hariri, a dit Saad Hariri. Ensuite, il y a l'implication militaire du Hezbollah en Syrie et le comportement de certains qui se sentent au-dessus de la loi et qui ne sont pas concernés par le plan sécuritaire du gouvernement".
M. Hariri a également condamné l'ingérence du Hezbollah dans les affaires internes du Bahraïn, affirmant que "le Liban a zéro intérêt dans tout cela".
"Le plus grand danger reste le vide présidentiel", a encore insisté M. Hariri.
Evoquant le dialogue avec...
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