Un "serment" met fin à d'interminables élections partielles au Maroc

Le Parti justice et développement (PJD, islamiste) a renoncé après 3 ans et plusieurs recours à contester la victoire d'un adversaire à une législative partielle, après que celui-ci a juré "devant Dieu" de son intégrité, ont rapporté vendredi des médias marocains.

Depuis novembre 2011, les électeurs de Moulay Yacoub, près de Fès (centre), ont du se rendre 5 fois aux urnes pour élire leur député.
Le 5 février, le candidat de l'Istiqlal (conservateur), Hassan Chehbi, a remporté sa troisième victoire, son adversaire du PJD, Mohamed Youssef, ne pouvant se targuer que de deux succès.

Le PJD du Premier ministre Abdelilah Benkirane dénonçant de nouvelles "irrégularités", s'apprêtait à effectuer un nouveau recours devant le conseil constitutionnel, mais y a renoncé "suite au serment prononcé par le député istiqlalien en direct à la télévision", qui a "juré devant Dieu" de la "transparence" du scrutin, a rapporté Aujourd'hui le Maroc.

Comme s'y était engagé M. Benkirane, "le parti ne déposera pas de recours puisque notre adversaire a juré (...) qu'il n'avait pas utilisé d'argent pour se faire élire", a indiqué le président du groupe parlementaire du PJD, Abdellah Bouanou, cité par Akhbar al-Yaoum.

Cette décision a toutefois fait des vagues au sein du PJD, le principal responsable parlementaire du parti exprimant sa volonté de la contester "en convoquant son instigateur".

Le PJD avait remporté le siège de Moulay Yacoub fin 2011, lors de son succès historiques aux législatives, mais le résultat avait été invalidé par le conseil constitutionnel en raison de la "participation de personnes étrangères" à un de ses meetings, en l'occurrence des invités palestiniens.