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Un Arabe israélien dément que son fils espionnait EI pour le Mossad

Le père d'un Arabe israélien de Jérusalem-Est a démenti vendredi auprès de l'AFP que son fils ait été un agent des services d'espionnage israéliens infiltré puis capturé dans les rangs du groupe Etat islamique (EI), comme l'affirme celui-ci.

L'EI publie dans le dernier numéro de Dabiq, sa revue en ligne en anglais, ce qu'elle présente comme l'interview d'un jeune de 19 ans envoyé selon elle en Syrie par le Mossad, l'agence de renseignement israélien, pour y intégrer le groupe jihadiste. Muhammad Said Ismail Musallam devait y recueillir des informations sur la localisation des armes et des bases de l'organisation ainsi que sur les Palestiniens qui allaient combattre en Syrie, selon le texte publié avec une photo de lui. En contrepartie, il devait recevoir un salaire mensuel, une maison et Israël assurerait son avenir à son retour.

C'est a priori la première fois que l'organisation fait état d'une telle capture. Dabiq ne dit pas ce qu'il est advenu du jeune homme. Un porte-parole du Shin Beth, les services de sécurité israéliens, a indiqué que le jeune homme était parti le 24 octobre pour la Turquie, d'où il était passé en Syrie, et que, selon les informations israéliennes, il avait rejoint l'EI. Mais il l'a fait "de sa propre initiative et à l'insu de ses parents", a dit le porte-parole. Il a laissé entendre qu'on pouvait assimiler ses propos à un démenti que Muhammad Said Ismail Musallam ait travaillé pour les services israéliens.

Said Musallam, le père du jeune homme a expressément démenti que son fils ait coopéré avec le Mossad. "Mon fils est innocent. ISIS (l'une des appellations de l'organisation Etat islamique) l'accuse parce qu'il a essayé de s'enfuir", a-t-il dit à l'AFP. Said Musallam, 52 ans, ne conteste pas que son fils ait interrompu son service civil israélien pour partir faire le jihad en Syrie, et montre des photos de lui en tenue de combattant. Il décrit son fils comme "totalement non-religieux" et envisage qu'il ait été recruté via internet. La dernière fois qu'il lui a parlé, son fils était à Raqqa (Syrie) après être passé par un camp d'entraînement, et disait vouloir rentrer, a rapporté son père. Il s'est dit très inquiet pour son fils à la lumière des exécutions perpétrées par l'organisation.

Les Musallam font partie des Arabes vivant dans les colonies juives de Jérusalem-Est (partie palestinienne de la ville annexée et occupée par Israël), en l'occurrence celle de Neve-Yaacov. Le chef de famille dit être lui-même né en Cisjordanie. Mais ses quatre enfants ont des passeports israéliens, dit-il. Selon Dabiq, c'est à Neve-Yaacov que Muhammad Said Ismail Musallam a été recruté par un voisin juif dans les services israéliens. Il a été confondu en Syrie par son refus d'obéir aux ordres de son "émir" et son comportement, selon ce texte. Les services de sécurité israéliens ont fait état ces derniers mois d'Arabes israéliens tués dans les rangs d'organisations jihadistes, arrêtés à leur retour, planifiant de constituer une cellule en Israël.

Le père d'un Arabe israélien de Jérusalem-Est a démenti vendredi auprès de l'AFP que son fils ait été un agent des services d'espionnage israéliens infiltré puis capturé dans les rangs du groupe Etat islamique (EI), comme l'affirme celui-ci.
L'EI publie dans le dernier numéro de Dabiq, sa revue en ligne en anglais, ce qu'elle présente comme l'interview d'un jeune de 19 ans envoyé...