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L’Esia-M au cœur de la vie

Fondée en 1979, l'École supérieure d'ingénieurs d'agronomie méditerranéenne (Esia-M), affiliée à l'USJ, a pour mission de « former des cadres capables de dynamiser le secteur agricole, de relever tous les défis climatiques, environnementaux et ceux liés à la sécurité alimentaire, et de gérer tout ce qui est exploitation agricole et agroalimentaire ».

Des étudiants en train d’effectuer une récolte de miel dans le cadre de travaux pratiques d’apiculture.

Située à proximité des établissements agricoles du couvent de Taanayel, l'Esia-M assure aux étudiants le lieu le plus adéquat pour la réalisation des travaux pratiques. «L'école se trouve dans la Békaa, zone agricole et industrielle par excellence. Nous sommes donc au cœur de l'activité agricole et agroalimentaire du pays», souligne le Dr Maya Kharrat, directrice de l'Esia-M, avant d'expliquer: «Comme notre domaine est lié directement à la terre, au secteur rural, à l'industrie agroalimentaire, le fait de se trouver là constitue un grand avantage, que ce soit pour les étudiants ou pour le secteur professionnel.» L'Esia-M se trouve sur un terrain comprenant 230 hectares de parcelles cultivées, une ferme de bétail avec des vaches laitières, un vignoble, un verger, une culture fourragère et maraîchère. L'ensemble est entretenu par les pères jésuites qui assurent une production agricole continue. «C'est notre terrain expérimental, très pratique pour les étudiants qui, au cours de leurs années d'études, profitent de sa proximité pour effectuer tous genres de travaux pratiques et d'expérimentations diverses», précise la directrice.

Agronomie et agroalimentaire
Reconnue par l'État libanais le 3 février 1987, l'Esia-M de l'USJ forme des ingénieurs agronomes et agroalimentaires. «L'agronomie et l'agroalimentaire sont les deux principales spécialités proposées. Nous offrons un cursus complet étalé sur cinq années. Il débute par deux années de cycle préparatoire qui correspondent aux programmes des classes de biologie-mathématiques supérieures et de biologie-mathématiques spéciales. Il se termine par le cycle ingénieur de trois ans», poursuit le Dr Kharrat, précisant que «l'étudiant choisit la spécialité qui l'intéresse, soit ingénieur agronome, dont le but est lié à la terre: gérer et améliorer les plantes et les animaux, prendre soin des pratiques culturales et de l'environnement, soit ingénieur agroalimentaire, dont les fonctions sont axées sur le produit en soi, sa qualité, le processus de sa fabrication, la science de l'aliment et la nutrition.»
S'il opte pour la spécialisation en cinquième année, l'étudiant a le choix entre suivre une des trois spécialisations offertes à l'Esia-M (agriculture durable; production agroalimentaire durable – option application des mesures de sécurité, qualité et environnement; production agroalimentaire durable – option mise en situation professionnelle), ou partir en mobilité auprès d'une des cinq universités partenaires de l'Esia-M (l'Institut polytechnique Lasalle de Beauvais, l'École supérieure d'agriculture de Purpan, l'AgroParisTech, l'Agrocampus Ouest et, récemment, Bordeaux Science Agro), en profitant de la large gamme de bourses offertes chaque année par l'Esia-M, l'USJ et ses différents partenaires.
«Le diplôme obtenu à la fin des cinq années est d'un niveau master 2 reconnu internationalement, ce qui facilite la mobilité étudiante pour entreprendre des études de doctorat ou de master professionnel approfondi», souligne le Dr Kharrat.

Les débouchés
Comprenant environ 66 étudiants, la petite zone universitaire est aménagée de façon à rendre la vie estudiantine très agréable. «L'amicale, la pastorale universitaire et le club étudiant se partagent la charge de la vie étudiante pour mettre en place continuellement des activités de nature sociale ou culturelle, à l'université ou hors campus. Actuellement, des projets sont en vue pour élargir le campus, dont l'aménagement d'un terrain de sport intérieur», affirme le Dr Kharrat.
La directrice insiste sur le fait qu'aucun obstacle, financier ou autre, ne doit entraver la vie estudiantine. «Nous avons deux foyers pour les étudiants qui ne sont pas originaires de la Békaa; le service social de l'USJ est à leur disposition et une assistante sociale est chargée d'élaborer les formules d'aides financières en fonction de l'évaluation de chaque dossier: bourses, échelonnement et facilités de paiement.»
Abordant la question des débouchés après l'obtention du diplôme, le Dr Kharrat affirme que les étudiants de l'Esia-M n'ont jamais rencontré de difficultés à trouver des stages et des emplois. «Nous avons des contacts dans le secteur agricole professionnel qui nous permettent d'assurer à nos étudiants de nombreuses opportunités, notamment en matière de stages. Nous leur proposons un choix d'entreprises et d'exploitations agricoles ou agroalimentaires. Le fait de nous trouver dans la Békaa nous facilite la tâche», déclare-t-elle.
Les étudiants pourront ainsi effectuer des stages ou travailler dans «les projets et les sociétés d'intrants agricoles, le ministère de l'Agriculture, l'Institut de recherche agronomique libanais, etc.» Le Dr Kharrat explique: «Les spécialistes en agronomie travaillent principalement dans les exploitations de production comme gérants d'exploitation ou comme consultants techniques, mais aussi dans les entreprises de développement d'intrants agricoles et les bureaux de conseils techniques, comme sur des projets qui viennent de l'extérieur et qui sont liés aux nouvelles techniques agricoles, à l'irrigation et à la gestion de l'eau en vue de gérer la pénurie et le problème de la sécheresse. Les ingénieurs agroalimentaires, quant à eux, travaillent plutôt dans les entreprises industrielles comme chefs de production ou comme responsables de lignes de production, responsables recherche et développement de produit ou comme officiers de qualité. Ils travaillent également dans des bureaux d'études et dans des entreprises de certification et d'audit pour les industries agroalimentaires.»

La recherche
«Conceptualisées de plusieurs manières, les recherches sont adoptées en fonction de trois facteurs prioritaires», souligne la directrice, qui cite «tout d'abord la problématique nationale qui comprend les enjeux climatiques et la problématique agricole comme la sécheresse, les produits "bio" et la sécurité alimentaire. Ensuite les disponibilités que nous avons, comme les enseignants chercheurs, les équipements de recherche, la compétence des équipes et enfin les problématiques dans les entreprises que nous intégrons aussi dans nos axes de recherche en vue de trouver des solutions».
Le Dr Kharrat confie que «plusieurs recherches sont en cours actuellement sur l'optimisation des emballages, sur l'augmentation de la productivité animale, sur le terroir vitivinicole, sur la pollution de l'eau, sur les contaminants alimentaires». Les expérimentations nécessaires sont effectuées dans les laboratoires de la faculté ou dans un autre laboratoire partenaire de la région.
Être à jour dans ce domaine est essentiel. «Des conférences thématiques et des séminaires sont organisés de façon permanente; des professeurs viennent de l'étranger pour l'insertion de nouvelles technologies, des pratiques agricoles récentes, pour étudier les enjeux du marché de l'emploi actuel, le marketing des produits agroalimentaires et les problèmes en viticulture», révèle la directrice de l'Esia-M.
L'importance des spécialisations en agronomie et en agroalimentaire? Elle réside dans le fait qu'elles sont conditionnées par un besoin vital: «Même s'il arrête toute activité, l'être humain va continuer à devoir manger et à cultiver cette terre», conclut le Dr Kharrat.

Située à proximité des établissements agricoles du couvent de Taanayel, l'Esia-M assure aux étudiants le lieu le plus adéquat pour la réalisation des travaux pratiques. «L'école se trouve dans la Békaa, zone agricole et industrielle par excellence. Nous sommes donc au cœur de l'activité agricole et agroalimentaire du pays», souligne le Dr Maya Kharrat, directrice de l'Esia-M, avant...

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