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Moyen Orient et Monde - France

Pour ses juges, DSK était le « roi de la fête »

Au premier jour de son procès pour proxénétisme aggravé, l'ex-patron du FMI a nié connaître les principaux accusés qui comparaissent avec lui.

L’ancien n° 1 du FMI est apparu hier le visage fermé. Quand son avocat a plaidé, au cours de l’audience, qu’il était adepte du libertinage mais ignorait la qualité de prostituées des jeunes femmes participant aux soirées fines incriminées, « Jade », l’une de ces filles, a rétorqué : « C’est vraiment nous faire croire qu’il est naïf ! » Denis Charlet/AFP

Jugé en France dans une affaire de proxénétisme aggravé près de quatre ans après la tonitruante affaire du Sofitel de New York, Dominique Strauss-Kahn (DSK), ex-patron du Fonds monétaire international (FMI), a nié hier devant le tribunal connaître deux des principaux accusés qui comparaissent avec lui.
Appelé brièvement à la barre au premier jour du procès qui s'est ouvert à Lille, a rapporté l'AFP, DSK a affirmé n'avoir jamais rencontré le proxénète « Dodo la Saumure » ni René Kojfer, considérés par l'accusation comme les organisateurs de parties fines avec des prostituées auxquelles il aurait participé. DSK a aussi assuré n'être « jamais » allé au Carlton, l'hôtel de luxe de Lille, qui a donné son nom à l'affaire parce que René Kojfer, chargé des relations publiques de l'établissement, est soupçonné d'y avoir fait venir les prostituées. Pendant la première audience consacrée à des questions de procédure, l'ancien n°1 du FMI, qui comparaît avec 13 autres prévenus, est apparu les traits marqués, mais détendu, devisant avec son voisin ou pianotant sur son smartphone.
Le procès est entièrement public, les magistrats du tribunal correctionnel de Lille ayant refusé le huis clos partiel réclamé par une des plaignantes avec le soutien du procureur. Le tribunal va entrer dans le vif du sujet ce matin, avec l'interrogatoire sur le fond de René Kojfer. Celui de DSK n'est pas prévu avant le milieu de la semaine prochaine. Le procès doit durer au moins trois semaines.

Le « naïf » de « Jade »...
Accusé d'être le principal bénéficiaire et instigateur de soirées libertines à Paris et Washington, M. Strauss-Kahn (65 ans), longtemps favori des sondages pour la présidentielle de 2012 en France, risque jusqu'à 10 ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende. Le procureur s'était prononcé pour un abandon des poursuites à son encontre, estimant qu'il n'était qu'un « bénéficiaire » de la prostitution, mais pas un organisateur. Les juges en ont décidé autrement : ils ont estimé que DSK ne pouvait ignorer que les femmes qu'on lui présentait lors de parties fines étaient des prostituées rémunérées, et que ces soirées étaient organisées spécialement pour lui, en faisant « le roi de la fête ».
La défense de DSK n'a pas varié : il était adepte du libertinage, pas amateur de prostituées, et ignorait la qualité des jeunes femmes participant aux soirées. « C'est vraiment nous faire croire qu'il est naïf », a rétorqué « Jade », l'une des prostituées interrogées pendant l'enquête, particulièrement sévère contre DSK, selon une source judiciaire.
Le goût extrême de cet ancien ministre pour les femmes a déjà anéanti sa carrière politique. L'affaire du Carlton a commencé parallèlement au scandale de New York, lorsqu'une femme de chambre d'un grand hôtel, le Sofitel, l'a accusé de viol.

Jugé en France dans une affaire de proxénétisme aggravé près de quatre ans après la tonitruante affaire du Sofitel de New York, Dominique Strauss-Kahn (DSK), ex-patron du Fonds monétaire international (FMI), a nié hier devant le tribunal connaître deux des principaux accusés qui comparaissent avec lui.Appelé brièvement à la barre au premier jour du procès qui s'est ouvert...

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