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Économie - Devises

L’euro reste en nette baisse face au dollar au lendemain des annonces de la BCE

La vaste offensive monétaire lancée par la Banque centrale européenne (BCE) a ultérieurement lesté la monnaie unique qui poursuivait, hier, sa dégringolade face aux autres monnaies.

Hier en fin d'après-midi, la monnaie unique européenne valait 1,1279 dollar, contre 1,1359 dollar jeudi en soirée. La monnaie unique a même chuté hier en début d'après-midi à 1,1115 dollar, à son niveau le plus bas depuis le 9 septembre 2003. La devise européenne dégringolait également face à la monnaie nippone, à 132,86 yens – atteignant même 130,92 yens, son niveau le plus faible depuis début septembre 2013 – contre 134,63 yens.
L'euro a commencé à chuter dès les annonces du président de l'institution, Mario Draghi, qui a détaillé les mesures d'assouplissement monétaire sur le point d'être mises en œuvre. Le plongeon s'est ensuite poursuivi tout au long de la séance et se poursuivait vendredi. Déterminée à contrer le risque de déflation et à stimuler l'économie de la zone euro, la BCE a décidé de lancer un vaste programme de rachats de dette, qui s'élèveront au moins à 1 140 milliards d'euros. Ces derniers seront échelonnés à raison de 60 milliards d'euros par mois à partir de mars 2015. Ce programme sera mené de manière sûre « jusqu'à fin septembre 2016 », jusqu'à ce que le conseil des gouverneurs observe un ajustement durable de l'évolution de l'inflation, a dit M. Draghi. La BCE a pour objectif une inflation légèrement sous 2 %.
Pour Angus Campbell, analyste chez FxPro, c'est d'ailleurs le fait que ce programme soit ouvert et puisse se poursuivre après septembre 2016 qui a le plus pesé sur l'euro. Ces injections de liquidités, qui tendent à diluer la valeur de la monnaie unique et donc à la rendre moins attrayante pour les investisseurs spéculatifs, se feront sous la forme de rachats de dette publique (obligations souveraines émises par les États de la zone euro et les institutions européennes) et privée (obligations sécurisées et titres adossés à des crédits – ABS). Ainsi, l'euro « ne montre pas de signes d'accalmie car sa valeur a dans les faits été sacrifiée pour des espoirs de voir (l'assouplissement quantitatif) dans la région rectifier les problèmes qui gangrènent la zone euro », commentait Connor Campbell, analyste chez Spreadex.
L'euro devrait aussi rester sous pression à moyen terme car le fossé se creuse entre la politique monétaire de la BCE et celle de la Réserve fédérale américaine (Fed), notaient des analystes. Le comité monétaire de la Fed, qui a mis un terme à ses rachats d'actifs en octobre dernier, se réunira les 27 et 28 janvier, mais une hausse des taux est exclue au moins jusqu'en avril, alors que les taux sont maintenus proches de zéro depuis fin 2008. En outre, l'euro continuait d'être pénalisé par la perspective des élections en Grèce ce week-end et les incertitudes politiques qu'elles impliquent, notait Stan Shamu, analyste chez IG. Dimanche, les Grecs vont élire leurs députés de manière anticipée. La gauche radicale du parti Syriza, qui souhaite renégocier les conditions imposées par le Fonds monétaire internationale (FMI) et l'Union européenne (UE) en échange de leur aide financière, est bien partie dans les sondages.

(Source : AFP)

Hier en fin d'après-midi, la monnaie unique européenne valait 1,1279 dollar, contre 1,1359 dollar jeudi en soirée. La monnaie unique a même chuté hier en début d'après-midi à 1,1115 dollar, à son niveau le plus bas depuis le 9 septembre 2003. La devise européenne dégringolait également face à la monnaie nippone, à 132,86 yens – atteignant même 130,92 yens, son niveau...

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