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Liban - Partis

Le dialogue Futur-Hezbollah progresse lentement mais sûrement

Dans la Békaa-Nord, la chasse aux rançonneurs, aux voleurs de voitures et aux trafiquants va commencer.

Le dialogue a minima entre le courant du Futur et le Hezbollah se poursuit, avec succès semble-t-il. Et dans la discrétion. Ainsi, les journalistes sont retenus à l'extérieur du bâtiment où la réunion se tient et la consigne de discrétion semble respectée de tous. Le dialogue exclut toutes les grandes échéances politiques, de la présidence à la loi électorale et aux débats constitutionnels, et se limite aux questions d'ordre sécuritaire et sur toutes les mesures susceptibles de décrisper la tension intercommunautaire et politique.
Une nouvelle réunion, la troisième, s'est tenue hier à Aïn el-Tiné, en présence, côté courant du Futur, de Nader Hariri, chef de cabinet de Saad Hariri, et du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk (mais en l'absence de Samir el-Jisr, en voyage), et, côté Hezbollah, de Hussein Khalil, conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah, du ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, et du député Hassan Fadlallah.
À l'issue de la rencontre, un communiqué laconique a précisé que les discussions ont porté sur « les développements survenus la semaine dernière sur les plans de la sécurité et de la politique, et l'impact positif que le dialogue engagé a eu sur ce dialogue ».
Les parties engagées dans le dialogue sont convenues « de protéger les décisions nationales qui consolident la scène interne », a ajouté le communiqué.
Les discussions sur les décisions prises antérieurement « se sont poursuivies » et « des progrès évidents y ont été constatés, ce qui contribue à la consolidation de la stabilité interne ».

Développements récents
Au nombre des développements auxquels fait allusion le communiqué, des sources citent l'attentat anti-alaouite à Jabal Mohsen et la reprise en main du bâtiment B au pénitencier de Roumieh, deux secousses majeures qui auraient pu provoquer de gaves remous, en l'absence de tout accord politique.
Selon la télévision al-Manar, la discussion a porté hier sur la nécessité de museler certaines « tribunes extrémistes qui cherchent à jeter de l'huile sur le feu et pousser sunnites et chiites à s'entre-tuer ».
On ignore si, par « tribunes », les sources désignent des médias déterminés, ou des groupes en tant que tels. Toujours est-il que les présents ont passé en revue les moyens de réduire au silence ces « voix » dissidentes et d'en amortir l'impact.

Décisions antérieures
Parmi les « décisions antérieures » auxquelles fait allusion le communiqué figure surtout le plan de sécurité qui doit entrer en vigueur dans la Békaa-Nord, une partie du Liban où sévissent des bandes armées qui vivent du vol des voitures, des enlèvements à rançons et du trafic de drogue. Ces trois activités étant par ailleurs couplées avec des allégeances politiques bien définies, qui rendent délicate toute répression.
En outre, selon la LBC, la discussion a porté sur le statut des Brigades de la résistance dans certains villes et villages, notamment dans certains quartiers de Beyrouth et de Saïda. Le Hezbollah insiste pour dire que ces brigades sont partie intrinsèque de la résistance anti-israélienne et antiterroriste. Selon la télévision citée, il a été convenu que les membres de ces brigades n'afficheront pas leurs armes en public et que les éléments indisciplinés d'entre eux pourront être neutralisés.
Enfin, selon des sources palestiniennes, la question du contrôle du camp de Aïn el-Héloué, où sont retranchés des groupes jihadistes, a été évoquée, mais le sera de façon encore plus détaillée au cours des prochaines réunions.
On sait qu'à l'exemple de ce qui s'est produit à Roumieh, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a l'intention de mettre au pas tous les groupes jihadistes actifs au Liban. À Aïn el-Héloué, il le fera avec l'aide des forces régulières palestiniennes. Objectif, réduire tous les sanctuaires où les jihadistes sont susceptibles d'agir impunément.

La banlieue sud
À ceux qui souhaitent que le plan de sécurité s'étende à la banlieue sud, par contre, le ministre de l'Intérieur a répondu que cette partie de Beyrouth fait partie du plan de « stratégie défensive » du Hezbollah, au même titre que certaines parties du Liban-Sud et de la Békaa, et qu'il est exclu d'y toucher dans les circonstances actuelles.

Le dialogue a minima entre le courant du Futur et le Hezbollah se poursuit, avec succès semble-t-il. Et dans la discrétion. Ainsi, les journalistes sont retenus à l'extérieur du bâtiment où la réunion se tient et la consigne de discrétion semble respectée de tous. Le dialogue exclut toutes les grandes échéances politiques, de la présidence à la loi électorale et aux...

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