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Culture - Livre

À la table des dictateurs

« Que ta nourriture soit ta médecine et ta médecine ta nourriture. » Un précepte d'Hippocrate mal appliqué par les tyrans.

Hitler, végétarien de préférence.

C'est ce que relatent deux auteures anglaises, Victoria Clark et Melissa Scott, dans un ouvrage rédigé à quatre mains et intitulé Dîners de dictateurs : un guide de mauvais goût pour divertir les tyrans. Selon elles, ce livre « est un mélange d'histoire, de photos et de recettes révélant les aliments qui nourrissent un despote ». Elles le veulent à la fois amusant et informatif, et aussi traçant la ligne entre «l'homme et le monstre qu'il peut être». Elles ont rassemblé les plats préférés de 26 dictateurs notoires qu'elles ont puisés dans les écrits des cuisiniers qui les ont servis. Elles y ont ajouté des détails concernant leur santé et leurs habitudes culinaires. Arrêt sur certaines de ces tables. Leur dénominateur commun, la peur d'être empoisonné.

Avec Staline, rouler sous la table
Les parties de plaisir du petit père du peuple devaient avant tout mettre en valeur son contrôle. On devait chanter, danser et boire jusqu'à rouler sous la table. Et manger bien sûr des mets aux saveurs de ses racines georgiennes, relevés de noix, d'ail, de prunes et de grenats. Avec sa propension à boire et à manger, ses agapes duraient jusqu'à six heures du matin. Son cuisinier n'était autre que le grand-père de Poutine.

Pigeonneaux farcis pour Hitler
Alors que les gens vivaient sur des rations durant la Seconde Guerre mondiale, le Führer festoyait sans scrupule en prenant soin d'avoir à son service 15 goûteurs en cas de tentative d'empoisonnement. Il aimait par-dessus tout les pigeonneaux farcis et autres volailles. Son côté végétarien penchait vers les asperges à la sauce hollandaise, le bouillon de légumes où flottaient des quenelles de semoule, les poivrons rouges grillés, le riz et les ragoûts de légumes. Jamais de viande et de poisson, nocifs à ses problèmes gastriques.

Mussolini, salade d'ail et Ciambellone
De la cuisine italienne avant toute chose pour le Duce, «la meilleure au monde, à ses dires, la française ne valant pas grand-chose». Contrairement à Staline, il mangeait vite et ne perdait pas son temps à la dégustation. Son plat favori, tout simplement une salade de gousses d'ail découpées en lamelles et arrosées d'huile et de citron. Son autre péché mignon, un dessert populaire, le Ciambellone: un gâteau sec en forme de couronne.

Saddam Hussein, du poisson à 5 heures
Son plat favori était le poisson, qui devait être toujours très frais. Il pouvait le consommer en tout temps et même grillé, à 5 heures du matin. Souvent, il le pêchait lui-même. Son attitude à table était à l'image de sa rudesse de despote. Un jour, après avoir mâché des olives, il crache au loin les noyaux, «comme, a-t-il dit, je chasserai au loin mes ennemis».

Mouammar Kadhafi :au lait de chamelle
Son amour pour le lait de chamelle aurait nuit à son système digestif. Là où il allait, il emmenait avec lui ces bêtes pour ne pas être en manque. Il était, néanmoins, amateur de cuisine italienne (malgré l'ancienne occupation de la Botte) et raffolait également du couscous à la viande de chameau.

Grains de riz triés pour Kim Jong-il
On lit à son sujet: «Des centaines de personnes étaient recrutées pour travailler à des plans préservant sa santé et sa vigueur. Une petite armée de femmes devait trier des grains de riz de la même taille et de la même couleur, destinés à être cuits sur un feu de bois coupés dans un lieu montagneux.» Alors que son peuple criait famine. Il aimait la soupe d'ailerons de requin, le caviar iranien et le poisson cru qu'il n'hésitait pas à consommer encore frétillant.

De la cruauté plein la bouche
En cas d'envie de tester le goût du pouvoir absolu, ces deux dames vous en donnent les recettes, dont celles également de la soupe de tortue de Fidel Castro, la chèvre grillée d'Idi Amine et autre ragoût de cobra de Pol Pot.

C'est ce que relatent deux auteures anglaises, Victoria Clark et Melissa Scott, dans un ouvrage rédigé à quatre mains et intitulé Dîners de dictateurs : un guide de mauvais goût pour divertir les tyrans. Selon elles, ce livre « est un mélange d'histoire, de photos et de recettes révélant les aliments qui nourrissent un despote ». Elles le veulent à la fois amusant et...

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