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Moyen Orient et Monde - Religion

François au Sri Lanka, entre ferveur et tiédeur...

Le pape exhorte l'île à la réconciliation et au respect
des droits de l'homme.

Une foule fervente a acclamé le pape hier à Colombo.

En visite pour deux jours au Sri Lanka, le pape François a exhorté hier la population locale à la réconciliation, avec le soutien des différentes communautés religieuses, et au respect des droits de l'homme dans cette île à peine remise d'un long et sanglant conflit, a rapporté l'AFP.
Le souverain pontife a souligné que « les croyances religieuses ne doivent jamais être autorisées à être détournées en faveur de la violence et de la guerre », devant des responsables bouddhistes, hindous, chrétiens et musulmans réunis au mémorial Bandaranaike. Dans cet immense bâtiment offert par la Chine de Mao au Sri Lanka, la rencontre a eu lieu dans une ambiance froide entre communautés alignées côte à côte et n'échangeant guère entre elles. Seul geste chaleureux, un responsable hindouiste a posé un grand châle jaune sur les épaules du pape, qui s'en est enveloppé.
Le pape avait pourtant été accueilli avec ferveur, dès son arrivée hier matin, plusieurs centaines de milliers de personnes étant venues l'acclamer le long de la route entre l'aéroport et le centre-ville de la capitale Colombo. François, âgé de 78 ans, les a salués dans sa voiture découverte, restant près de deux heures debout sous une chaleur étouffante. Aujourd'hui, il doit célébrer une messe en bord de mer. À cette occasion, il canonisera le premier saint du Sri Lanka, Joseph Vaz, un missionnaire venu d'Inde à la fin du XVIIe siècle. Il se rendra ensuite au sanctuaire marial de Madhu, en zone tamoule.
Le Sri Lanka a vécu une longue guerre civile, initiée par les séparatistes tamouls, et connu la violence terroriste entre communautés religieuses. L'île reste encore fracturée entre la majorité cinghalaise et la minorité tamoule, en dépit de la fin du conflit en 2009 à la suite de l'écrasement de la rébellion tamoule par l'armée. La violence religieuse s'est en outre récemment accrue dans le pays, des groupes nationalistes bouddhistes s'en prenant à des mosquées et des églises pour dénoncer l'influence, selon eux injustifiée, de ces minorités religieuses qu'elles accusent d'être influencées de l'étranger. Le Sri Lanka compte 70 % de bouddhistes, 12 % d'hindouistes, 10 % de musulmans et seule une minorité (7 %) est chrétienne, sachant que l'Église joue un rôle particulier dans l'île puisqu'il y a des catholiques tant chez les Cinghalais que chez les Tamouls.

En visite pour deux jours au Sri Lanka, le pape François a exhorté hier la population locale à la réconciliation, avec le soutien des différentes communautés religieuses, et au respect des droits de l'homme dans cette île à peine remise d'un long et sanglant conflit, a rapporté l'AFP.Le souverain pontife a souligné que « les croyances religieuses ne doivent jamais être...

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