Militaires enlevés : toutes les routes menant à la place Riad el-Solh coupées par les familles

Toutes les routes menant à la place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, sont coupées par les familles des militaires retenus en otage depuis début août par les jihadistes dans le jurd de Ersal, selon un communiqué des Forces de sécurité intérieure qui ont appelé les citoyens à prendre la route côtière.

Les parents des militaires avaient déjà bloqué, mardi matin et lundi en début de soirée, l'artère de Riad el-Solh.

Ce nouvel accès de colère intervient après la diffusion sur un compte Twitter, qui serait affilié au Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda), d'une photo qui montrerait les militaires libanais menacés d'exécution. Sur la photo, on voit cinq hommes armés et cagoulés tenir en joue une douzaine d'hommes allongés sur la neige. Un message est écrit sur la photo : "Qui paiera le prix ?". Cette phrase est régulièrement utilisée par les jihadistes quand ils menacent d'exécuter leurs otages.

Vingt-cinq militaires sont toujours aux mains des jihadistes du Front al-Nosra et du groupe État islamique (EI). Les proches des otages ont formé un comité et effectué une tournée auprès des leaders libanais afin d'obtenir de leur part une position claire concernant notamment le principe de l'échange entre prisonniers islamistes et militaires otages, une exigence des ravisseurs. Les jihadistes ont déjà assassiné quatre militaires, dont deux par décapitation.