France : les survols suspects de centrales nucléaires font leur retour

Les mystérieux survols de centrales nucléaires en France, qui ont défrayé la chronique pendant l'automne, ont fait leur retour ce week-end avec le repérage d'aéronefs suspects, vraisemblablement des drones, samedi sur un site atomique de l'Est du pays.
La centrale de Nogent-sur-Seine, dans la région champenoise, a fait savoir dimanche à l'AFP que ses agents de la sécurité avaient aperçu la veille au soir "deux objets volants qui ont survolé la réserve foncière située sur le périmètre de la centrale".
La gendarmerie a ensuite été alertée et la centrale dit se réserver le droit de porter plainte.
Aucun autre survol suspect n'a été signalé sur les autres sites répertoriés en France. Le pays compte le deuxième parc nucléaire au monde, avec 58 réacteurs répartis sur 19 centrales.
Entre début octobre et début novembre, 18 survols avaient été détectés au-dessus ou à proximité des différents sites, dont certains en simultané, accréditant la thèse d'une action coordonnée de personnes dont l'identité et les motivations restent une énigme.
L'affaire avait relancé le débat sur la sécurité des sites nucléaires français, le gouvernement assurant qu'il n'y avait rien à craindre tandis que Greenpeace, qui assure n'avoir rien à voir avec ces opérations, accusait les autorités de "minimiser" le danger.
La centrale de Nogent avait elle-même été survolée le 19 octobre.
Le survol des centrales nucléaires est interdit dans un périmètre de cinq kilomètres et de 1.000 mètres d'altitude autour des sites.
L'espace aérien au-dessus des centrales nucléaires est surveillé par l'armée de l'air, dans le cadre d'un protocole avec EDF, le groupe public d'électricité qui gère le parc.