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Liban - L’éclairage

Le dialogue entre le Hezbollah et le Futur mis à rude épreuve

Les représentants du courant du Futur et du Hezbollah reprendront les séances du dialogue dès le 5 janvier prochain à Aïn el-Tiné, en présence du ministre Ali Hassan Khalil qui représente le président du Parlement, Nabih Berry.
L'ancien chef du gouvernement, Saad Hariri, a envoyé en amont son représentant Nader Hariri à Bkerké et auprès de Walid Joumblatt, confiant à l'ancien député Ghattas Khoury la tâche de se réunir avec les alliés. M. Khoury a été dépêché auprès du chef des Kataëb, Amine Gemayel, du chef des FL, Samir Geagea, et du ministre Boutros Harb, pour les mettre au courant de la teneur de la première séance de dialogue que M. Berry a tenu à garder confidentielle, loin des médias.
Commentant la perspective des pourparlers entre les deux formations, les milieux du 14 Mars affirment comprendre l'appel lancé en ce sens par Saad Hariri, représenté par la politique de la main tendue que l'ancien Premier ministre a longtemps prônée. Ils redoutent toutefois les résultats qui en découleront, d'autant que les expériences passées avec le Hezbollah en particulier ne sont pas encourageantes.
Bien au contraire, elles ont été catastrophiques affectant au plus haut point les relations politiques à certains moments. Les milieux citent pour exemple le dialogue du 20 mars 2006 qui s'était tenu sur une initiative de Nabih Berry. À l'ordre du jour figuraient les relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie, la délimitation des frontières entre les deux pays, le désarmement des Palestiniens en dehors des camps, le contrôle des armes à l'intérieur des camps, la création du Tribunal spécial pour le Liban, et enfin la stratégie de défense visant à restituer à l'État le monopole des armes. Résultat : les participants ont approuvé les clauses relatives à la création du tribunal avant que le dialogue ne soit suspendu le 9 juillet du fait de l'agression israélienne contre le Liban.
Rebelote. Le 6 novembre 2006 se sont tenues à nouveau des rencontres consultatives toujours avec le Hezbollah, représenté à l'époque par le député Mohammad Raad. À l'exception du sujet des relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie, toutes les autres décisions sont restées lettre morte. Suivra le coup d'éclat des ministres chiites qui ont rendu leur tablier en claquant la porte du gouvernement en signe de protestation contre la clause relative à la création du TSL, placée à l'ordre du jour du Conseil des ministres, sachant qu'elle avait été théoriquement avalisée par le Hezbollah lors du précédent dialogue.
Celui-ci sera relancé une fois de plus en septembre 2008, sous le mandat du président Michel Sleiman, qui a pris le relais du président du Parlement pour la poursuite du processus. La table de dialogue devait alors regrouper les chefs de file sans leurs adjoints, avant de se transformer en une institution fonctionnant à la manière d'un conseil consultatif supérieur. Les décisions prises en son sein étaient transmises au Conseil des ministres pour qu'elles puissent être exécutées.
Cette nouvelle institution était appelée à prendre une envergure nationale, mais l'idée a été rejetée par certaines parties qui ont considéré qu'elle était contraire à la Constitution et illégale, avant de chercher à bloquer son fonctionnement. Quelque temps après, le Hezbollah se retirait, évitant ainsi d'évoquer la clause relative à la stratégie de défense.
Les forces du 8 Mars de leur côté ont œuvré à torpiller la table de dialogue après avoir paralysé son fonctionnement, refusant l'idée même de voir cette « institution » se transformer en plateforme pour la résolution des sujets conflictuels majeurs. Le chef de l'État a persisté à dire de son côté que la table de dialogue reste un « besoin national » surtout après le déclenchement de la guerre en Syrie. Au lendemain de la fameuse déclaration de Baabda proclamant la distanciation du Liban de la crise syrienne, les représentants du 8 Mars ont commencé à boycotter les réunions.
Quand bien même le représentant du Hezbollah avait préalablement adopté cette déclaration, le parti chiite a fini par se dérober au principe de la distanciation, en s'engageant activement dans la guerre syrienne auprès du régime, qualifiant son intervention de « préventive ».
Les alliés au sein du 14 Mars considèrent aujourd'hui que l'acceptation par le Hezbollah du principe du dialogue vise à renflouer le parti sur le plan interne, à l'ombre des échecs subis en Syrie notamment. En somme, les forces du 8 Mars se contentaient jusque-là d'avaliser les sujets soumis à discussion, sachant à l'avance qu'ils ne seront jamais exécutés. Il en est ainsi par exemple du TSL et par la suite de son financement, obtenu à plusieurs reprises à l'arraché, grâce à des entourloupes administratives.
Les récentes révélations faites par un quotidien libanais selon lesquelles un député du Hezbollah serait prochainement convoqué par le TSL pour ses liens présumés avec l'un des cinq accusés coïncident avec la relance du dialogue entre le courant du Futur et le Hezbollah.
Pour le 14 Mars, c'est le Hezbollah qui est à l'origine de ces « fuites », dans une tentative de pointer un doigt accusateur en direction du TSL pour montrer que cette institution cherche à saboter le dialogue et le rapprochement interne. Les milieux du 8 Mars affirment pour leur part que certaines parties étrangères se sentent lésées par cette initiative et par toute réconciliation escomptée entre le courant du Futur et le Hezbollah.
Certains observateurs considèrent pour leur part que les « révélations » faites au sujet du TSL constituent un test devant le dialogue prévu. Reste à savoir si ce premier obstacle sera ou non surmonté.

Les représentants du courant du Futur et du Hezbollah reprendront les séances du dialogue dès le 5 janvier prochain à Aïn el-Tiné, en présence du ministre Ali Hassan Khalil qui représente le président du Parlement, Nabih Berry.L'ancien chef du gouvernement, Saad Hariri, a envoyé en amont son représentant Nader Hariri à Bkerké et auprès de Walid Joumblatt, confiant à...

commentaires (7)

Et dire que tous les Imbéciles Heureux, Hypocrites et Aplatis, feignent d'oublier les assassinats de nombreux dirigeants Sains cédraies....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

16 h 31, le 30 décembre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Et dire que tous les Imbéciles Heureux, Hypocrites et Aplatis, feignent d'oublier les assassinats de nombreux dirigeants Sains cédraies....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 31, le 30 décembre 2014

  • Et moi je dis que ceux qui presentement dirigent 'tout' finiront un jour par tomber. Et plus haut perches, plus douloureuse sera la chute. A ce sujet l'Histoire est pleine d'exemples ... c'est pratiquement une loi physique.

    Remy Martin

    16 h 20, le 30 décembre 2014

  • La Russie et l'Iran ne peuvent être exclus du processus de règlement politique de la crise en Syrie, a estimé lundi le chef de la diplomatie turque Çavusoglu, cité par l'agence Novosti.La crise syrienne ne peut être désamorcée que par des moyens politiques. Nul ne peut être exclu de son règlement ni à l'intérieur ni en dehors de ce pays, ce qui se rapporte à la Russie et à l'Iran. Il est vrai que nous avons avec eux des vues différentes sur le régime d'Assad, mais si nous voulons que la Syrie soit un pays prospère, nos négociations sur cela avec la Russie sont naturelles et seront poursuivies", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à Ankara. Cela dit,Çavusoglu a toutefois réitéré la position invariable de la Turquie sur l'illégitimité du président syrien Bachar el-Assad.Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Loukachevitch a annoncé jeudi dernier qu'une rencontre consacrée au règlement du conflit syrien aurait lieu à Moscou fin janvier 2015. Selon le chef du parti d'opposition syrien Al-Watan Majid Niaz, la rencontre pourrait se tenir le 22 ou le 26 janvier.En novembre, la Russie a reçu un groupe d'opposants civils et militaires syriens, puis une délégation du régime de Damas conduite par Walid Mouallem. Ces visites ont permis à Moscou d'arracher un accord sur la reprise des discussions syro-syriennes, bien que sa date n'ait pas été fixée. Une explication de plus pour voir le rush des 14 a la recherche d'un accord avec la resistance

    FRIK-A-FRAK

    15 h 06, le 30 décembre 2014

  • Des explications qui n'engagent que leur auteur en l'occurence Mr Philippe Abi-Akl/olj . Je m'emgage a dire les miennes , l'Iran Nouvelle puissance incontestee de la region fait des manoeuvres tres concluantes avec des armes qui ont surprise et etonne les us/sio, allies et sous fifres , une rumeur d'ouverture d'une ambassade us a Teheran l'eternelle , l'affirmation du soutien irano/russe a bashar dans le sens du renforcement de sa capacite militaire , une panique a bord du vaisseau binsaoud avec le retrait de la banniere etiolee des us d'Afghanistan , font que le 14 evanescent se rue dans les brancards pour chercher une petite parcelle d'accord avec ceux qui ont empeche le complot de se realiser au Liban et en Syrie , avant que ne s'abatte la foudre sur leur tete decouverte, face aux binsaouds salafowahabite decapiteurs et egorgeurs canibals a certaines heures . Ils demandent a rencontrer les hommes forts du pays , il va falloir qu'ils ecoutent ce que ces derniers ont a leur dire pour leur salut et celui du pays Liban , comme on le vit en ce moment .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 56, le 30 décembre 2014

  • ALEZ... FINISSEZ... LE HEZBOLLAH EXISTE... IL EST LÀ... IL DIRIGE TOUT... OUI ! TOUT ! QU'ON LE VEUILLE OU NON ! METTEZ-VOUS D'ACCORD... RIEN NE CHANGERA EXCEPTÉ QUE NOUS AURIONS UNE ACCALMIE POUR QUE LE PAYS PUISSE RESPIRER. APRÈS ? QUAND AU QUATORZIÈME PARALLÈLE... CAD QUAND LES POULES METTRAIENT BAS DES PETITS ET LES MOUTONS PONDRAIENT DES OEUFS... IL Y AURAIT DES LEADERS ET NON DES NULLITÉS LES CHOSES POURRAIENT CHANGER ! LES CHANGEMENTS ET LES RÉVOLUTIONS NE SE FONT PAS EN PAROLES !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 54, le 30 décembre 2014

  • effectivement, on peut se demander à quoi peut servir un dialogue avec le Hezbollah, quand il n'y a pas d'exemple connu que celui-ci ait respecté ses engagements.

    Yves Prevost

    08 h 01, le 30 décembre 2014

  • Le noirci est devenu garde-malade du chébél-lionceau aSSadiot, qu'il vient d'arracher à la mort. Il est devenu 1 être bääSSyrien tellement conVenable que, lorsqu’on lui propose de s'asseoir comme d’hab. sur le sol, il refuse de peur de salir le tapis aSSadique. Il est même trop timide pour s'installer sur 1 tabblïyéh. Il ne manque pas de s'excuser each time qu'il appelle ce bääSSdiot, à qui il a sauvé la vie, "monsieur!" au lieu de lui dire Sîdî(h). Merveilleux dressage d’1 "parfait" brutal ! Il énonce le mystère le + profond de sa métamorphose, quand il avoue à ce Monchâr qu'il se sent pour lui l'attachement d'un cal(n)in pour son maître. L'ex-sé(yy)ide est métamorphosé en séide. À partir de ce moment, toutes ses vertus se résoudront par le pur dévouement à son maître. Son individualité a disparu complètement. Mais, à l'exemple des mauvais peintres qui sont obligés d'indiquer par un billet placé sur la bouche des personnages le sens de leur portrait, l’aSSadiot mettra dans celle de l’anthracite une étiquette sur laquelle on lit constamment cette protestation : "Vos mots aSSadiots ont fait de moi un real bääSSdiot."! Il trouvera toujours ainsi le mobile de ses actes dans cette étiquette. Pour prouver son amendement bääSSyrien et chaque fois qu'il jonglera avec des locutions morales bääSSdiotistes, l’aSSadique ne manquera pas de lui dire: "J'aime t'entendre parler ainsi mon enfant". Le petit fakkîh n'est plus 1 fakkîh ordinaire, il est devenu 1 fakkîh bääSSyriaNique.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 44, le 30 décembre 2014

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