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Moyen Orient et Monde - Conflit

Le sud de la Libye, un véritable « hub terroriste », annonce la France

Les forces fidèles au gouvernement libyen ont mené des raids aériens hier contre plusieurs objectifs à Misrata.

Fumée noire sortant du réservoir de pétrole touché par un missile dans le port d’es-Sider. Stringer/Reuters

Pour le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, le sud de la Libye « est devenu un hub terroriste », mais il n'est pas question pour l'instant d'y envisager une intervention militaire directe.
Dans une interview parue hier, le ministre estime que « frapper sans solution de sortie politique est stérile. La Libye est indépendante », ajoutant que « l'on voit apparaître aujourd'hui des points de connexion de l'État islamique et des groupes qui se réclamaient jusqu'à présent d'el-Qaëda dans la zone sahélo-saharienne, notamment à Derna », en Libye. « J'ai la conviction que le sujet libyen est devant nous. En 2015, l'Union africaine, les Nations unies et les pays voisins devront se saisir de cette question sécuritaire brûlante », a-t-il prédit en conclusion.
Sur le terrain, les forces fidèles au gouvernement reconnu par la communauté internationale ont mené des raids aériens hier contre plusieurs objectifs dans la ville côtière de Misrata, ce qui représente la première attaque contre ce port tenu par l'organisation armée qui a pris le contrôle de Tripoli l'été dernier, ont rapporté des responsables et des habitants. Ainsi, les avions ont mené des raids contre les installations portuaires, une école de l'armée de l'air proche de l'aéroport et contre la plus grande aciérie du pays, située à Misrata, a déclaré Mohammad el-Hedjazi, porte-parole des forces armées fidèles au Premier ministre reconnu par la communauté internationale, Abdoullah al-Hinni.
Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, est liée à Fajr Libya (Aube de la Libye), une association de milices à idéologie islamiste proche d'el-Qaëda au Maghreb islamique et de l'État islamique, et abrite un important port et une vaste zone de libre-échange. La ville avait jusqu'à présent échappé aux combats qui, depuis l'été, menacent le pays de dislocation. Ces raids aériens ont été lancés deux semaines après la progression d'un contingent allié à Aube de la Libye en direction de l'est pour tenter de s'emparer des terminaux pétroliers d'es-Sider et de Ras Lanouf.
Autre fait marquant, l'incendie, imputé à la chute d'un missile, qui s'est déclaré jeudi dernier dans le terminal pétrolier libyen d'es-Sider, a fait partir en fumée 800 000 barils de brut, selon la compagnie libyenne National Oil Corp (Noc). La production pétrolière totale de la Libye se situe actuellement à 385 000 barils par jour, a indiqué Noc, tandis que les exportations de gaz naturel effectuées par la coentreprise Mellitah (qui associe l'italien Eni et Noc) sont tombées à 60 % de leurs capacités.
(Sources : agences)

Pour le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, le sud de la Libye « est devenu un hub terroriste », mais il n'est pas question pour l'instant d'y envisager une intervention militaire directe.Dans une interview parue hier, le ministre estime que « frapper sans solution de sortie politique est stérile. La Libye est indépendante », ajoutant que « l'on voit apparaître...
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