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Moyen Orient et Monde - Australie

Abbott prévient ses compatriotes : Des attentats sont probables...

Tori Johnson, 34 ans, et Katrina Dawson, 38 ans, ont été tués par balles dans la nuit du 15 au 16 décembre lors de l’assaut du Lindt Café, au cœur de Sydney. Jason Reed/Reuters

Le Premier ministre australien Tony Abbott a averti ses concitoyens hier que la menace « terroriste » avait encore augmenté après la prise d'otage sanglante de Sydney et qu'un attentat était « probable » à plus ou moins brève échéance.
Ses déclarations ont fait dramatiquement écho à l'hommage rendu ce même jour aux deux otages qui ont péri dans la tragédie survenue il y a une semaine dans la plus grande ville du pays. Pour rappel, Tori Johnson, 34 ans, et Katrina Dawson, 38 ans, ont été tués par balles dans la nuit du 15 au 16 décembre lors de l'assaut du Lindt Café, au cœur de Sydney, où Man Haron Monis, un homme d'origine iranienne au passé violent, avait séquestré 17 employés et clients. Monis a également trouvé la mort dans ce drame d'autant plus traumatisant pour les Australiens que si des dizaines d'entre eux ont péri dans les attentats du 11 septembre 2001 et de Bali en 2002 et 2005, ils ont été largement épargnés sur leur sol. Aussi, M. Abbott les a avertis hier qu'ils étaient désormais pleinement exposés. Les communications « terroristes » se sont intensifiées après la prise d'otage et il est crucial que « la population soit sur ses gardes », a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion du Conseil interministériel de sécurité nationale. « Le niveau de menace terroriste reste élevé, et comme vous le comprenez, à ce stade, un attentat est probable », a-t-il ajouté.
Mais c'est dans un esprit d'apaisement et d'unité nationale qu'ont été célébrées hier les funérailles d'une victime. Tori Johnson, gérant du Lindt Café, a reçu l'hommage de sa famille et de ses amis en l'église St Stephens de Sydney, à quelques pas seulement du lieu de la prise d'otage. Johnson a d'ailleurs été élevé au rang de héros dans la presse nationale pour être tombé sous les balles du forcené qu'il tentait de désarmer. Mais cette information n'a pas été confirmée par les enquêteurs. Dans un message de tolérance, la famille Johnson a choisi de citer Jalaleddine Roumi, le poète mystique de langue persane, sur le carnet de messe : « Quelque part entre le bien et le mal, existe un jardin. Je vous y retrouverai. » Une cérémonie du souvenir s'est par ailleurs tenue à l'Université de Sydney, en présence du Premier ministre australien, pour l'autre otage décédée, Katrina Dawson, une avocate mère de trois enfants. Les Australiens veulent maintenant savoir pourquoi le forcené avait bénéficié d'un régime de liberté sous caution alors qu'il était inculpé de complicité de meurtre et mis en cause dans de multiples affaires de délinquance sexuelle.

Le Premier ministre australien Tony Abbott a averti ses concitoyens hier que la menace « terroriste » avait encore augmenté après la prise d'otage sanglante de Sydney et qu'un attentat était « probable » à plus ou moins brève échéance.Ses déclarations ont fait dramatiquement écho à l'hommage rendu ce même jour aux deux otages qui ont péri dans la tragédie survenue...

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