Brèves

Espionnage
La Russie révèle l'histoire d'un de ses agents en Estonie

Les services de renseignements russes (FSB) ont révélé l'histoire d'un de leurs agents, infiltré pendant 15 ans au sein de la police secrète d'Estonie et qui a ainsi transmis des informations à Moscou, déjouant l'espionnage des Occidentaux contre la Russie dans cette ex-république soviétique. Dans un documentaire diffusé dimanche soir par la chaîne pro-Kremlin NTV intitulé Notre homme à Tallinn, Uno Puusepp raconte lui-même son travail au département des écoutes de la police secrète d'Estonie, KaPo, entre 1996 et 2011. La KaPo a aussitôt annoncé l'ouverture d'une enquête après ces révélations très inhabituelles de la part des services d'espionnage.

Ukraine
L'Onu accuse Kiev et les rebelles de « torture »

L'Onu a accusé, hier, aussi bien les forces ukrainiennes que les rebelles prorusses de se livrer à des actes de « torture » contre les civils dans l'est de l'Ukraine, en proie à un conflit meurtrier depuis huit mois. Dans un nouveau rapport sur les droits de l'homme, l'Onu déplore également une nette détérioration des conditions de 5,2 millions d'habitants se trouvant dans la zone du conflit, en plein hiver, et qui vivent dans des maisons sans eau ni chauffage, les combats ayant endommagé les installations. En novembre, le gouvernement ukrainien a cessé de verser toute prestation sociale aux territoires sous contrôle rebelle.

Japon
Après la victoire, gare aux écueils pour Abe

Victorieux, le Premier ministre japonais Shinzo Abe est parvenu à faire oublier le temps d'un scrutin législatif les sujets qui fâchent et se sent désormais les coudées franches pour faire ce qu'il veut, mais gare aux écueils, disent les politologues. Les partis d'opposition, démunis sur le volet économique, ont tenté, en vain, d'axer la campagne sur la question de l'énergie nucléaire, sur celle de la réinterprétation de la Constitution pacifiste, ou d'autres thèmes de divergence entre la majorité de l'opinion et le conservateur Shinzo Abe. Las, ce dernier avait d'emblée fait de ces élections anticipées un référendum pour ou contre les abenomics (un cocktail de mesures budgétaires, monétaires et réformatrices). Si bien que les électeurs, qui ont donné 291 fauteuils de députés au parti de M. Abe et 35 à son partenaire de coalition Nouveau Komeito, se sont surtout prononcés à cette aune, préoccupés par leur salaire, leur retraite, leur pouvoir d'achat et autres sujets tangibles au quotidien.