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Moyen Orient et Monde - Conflit

Le Soudan du Sud ne cesse de s’enfoncer dans l’horreur

Les ONG décrivent un pays dévasté où « des villes entières ont été pillées » et des milliers de personnes massacrées.

Rassemblement religieux à Juba pour la triste célébration d'un an de conflits.

Un an exactement après le début des combats, la guerre civile meurtrière au Soudan du Sud ne montre aucun signe d'apaisement, et le plus jeune pays du monde continue de s'enfoncer dans la violence. Les combats ont éclaté à Juba au sein de l'armée sud-soudanaise, minée par des antagonismes politico-ethniques, puis se sont propagés à d'autres régions du pays, accompagnés d'innombrables massacres et atrocités contre les civils sur des bases ethniques. Cependant, il n'existe aucun bilan officiel des tueries. L'International Crisis Group estime qu'au moins 50 000 personnes sont mortes, alors que des diplomates évoquent le double.
Pour de nombreux observateurs, le pays est désormais dans une situation pire qu'à l'issue du conflit contre Khartoum. En effet, près de deux millions de personnes ont été chassées de chez elles par la violence et la moitié des 12 millions d'habitants a besoin d'aide humanitaire.
Hélas, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a souligné hier que « le fondement même de la lutte d'indépendance menée par le pays – un nouveau départ supposé, basé sur la tolérance, la bonne gouvernance, la responsabilité et l'unité – disparaît devant nos yeux ». Celui-ci a également accusé les dirigeants du Soudan du Sud d'avoir laissé leurs ambitions personnelles mettre en péril l'avenir de toute une nation. Malgré cela, les menaces de sanctions internationales contre les responsables sud-soudanais sont pour l'heure restées sans effet, et rares sont ceux qui envisagent la paix à court terme.
De plus, aucun des cessez-le-feu signés n'a été respecté, et Skye Wheeler, de Human Rights Watch, relève une « absence totale de volonté politique » pour mettre fin aux combats ou juger les responsables des atrocités, imputables aux deux camps.
Quant à l'ONG Oxfam, celle-ci craint qu'avec la saison sèche qui vient de commencer reprennent les affrontements qui avaient baissé d'intensité ces derniers mois. Fort heureusement, des parachutages massifs et coûteux de vivres ont permis jusqu'ici, selon l'Onu, d'éviter la famine qui continue de menacer. Toutes ces ONG font état d'un pays dévasté où « des villes entières ont été pillées » et des milliers de personnes massacrées.
Hier, des cérémonies religieuses et des veillées aux chandelles ont marqué ce triste anniversaire à Juba ou dans les pays voisins, où se sont réfugiés des centaines de milliers de Sud-Soudanais. « Douze mois après le déclenchement de cette guerre, il est difficile de concevoir que le pire pourrait encore être à venir », s'alarme le prêtre sud-soudanais et militant pour la paix James Ninrew.
(Source : AFP)

Un an exactement après le début des combats, la guerre civile meurtrière au Soudan du Sud ne montre aucun signe d'apaisement, et le plus jeune pays du monde continue de s'enfoncer dans la violence. Les combats ont éclaté à Juba au sein de l'armée sud-soudanaise, minée par des antagonismes politico-ethniques, puis se sont propagés à d'autres régions du pays, accompagnés...

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