Liberté chérie est le titre du dernier album de musique du pianiste Pierre Nicolaieff. Et en toute maîtrise et liberté aussi, ses doigts courent sur les touches d'ivoire pour donner la réplique à l'Orchestre philharmonique de Prague.
Aussi bien rompu à l'art d'interpréter des partitions classiques que des pages de musique rock, jazz ou d'un métissage moderne, Pierre Nicolaieff, vivant près de Versailles, formé à la faculté de musicologie de la Sorbonne, grand voyageur et familier des concerts aux quatre points cardinaux, célèbre en ce CD (il en a déjà quatre à son actif), en 12 mélodies, toutes les versions et facettes de la liberté.
À horizon ouvert, mêlant mélancolie, rythmes, cadences, poésie et rêverie, l'artiste explore les multiples sonorités et résonances de tout ce qui mène aux chemins de la liberté-libération. Sans frontières ni contraintes. Un état d'envol et d'exaltation.
D'une Petite sonate à Varsovie, en passant par Nocturne, Les Parfums d'hier, Les Fleurs innocentes, Le Troubadour de l'amour ou Douce princesse, la ronde est loin d'être bouclée...
C'est en fusion d'inspiration des partitions classiques (un bouquet garni à multiples fragrances dont les notes luisantes d'Erik Satie !) et d'autres mélodies d'une narration entre romantisme soyeux ou ombrageux que les morceaux s'enchaînent. Pour une narration séduisante où solo de piano (avec chromatismes, grappes d'accords ou trilles) et houles orchestrales, se marient ou se séparent, en toute harmonie ou sérénité.
Romantisme et beauté contemporaine ont ici, musicalement, de belles répliques, anicroches et correspondances. En tout loisir et licence, évasion vers toutes les latitudes. Des gammes de la
liberté.
E.D.
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