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Économie - Énergie

La chute du pétrole ne stimulera pas l’appétit d’or noir en 2015

La dégringolade des prix du pétrole sous l'effet d'une offre surabondante ne stimule pas l'appétit mondial d'or noir, dont la hausse sera freinée l'an prochain par une croissance économique hésitante, prédit l'Agence internationale de l'énergie, ce qui renforcera la pression sur les cours.

L’or noir a fini jeudi 11 décembre sous le seuil psychologique des 60 dollars le baril pour la première fois depuis la mi-juillet 2009 à New York. Karen Bleier/AFP

« La croissance de la demande devrait se raffermir en 2015, par rapport à 2014, mais cette accélération semble désormais plus modeste qu'anticipé précédemment, au vu du rythme de plus en plus hésitant de la reprise économique mondiale », explique l'AIE dans son rapport mensuel publié vendredi.
La consommation de pétrole devrait croître de 900 000 barils par jour l'an prochain pour atteindre 93,3 millions de barils par jour (mbj), contre une anticipation précédente de 93,6 mbj, détaille le bras énergétique des pays développés. Pour 2014, elle a maintenu sa prévision à 92,4 mbj. Le brut a chuté de plus de 40 % depuis juin, finissant jeudi sous le seuil psychologique de 60 dollars le baril pour la première fois depuis la mi-juillet 2009 à New York. Le baril de Brent pour livraison en janvier, coté à Londres, a également atteint un niveau planché en plus de cinq ans, à 63,68 dollars.
À la timide croissance économique s'ajoutent la faible progression des salaires dans les pays développés, la suppression des subventions publiques aux produits pétroliers dans certains pays et le renchérissement du dollar, qui rend plus chers leurs achats en devise locale, mais aussi des mesures d'efficacité énergétiques déployées en période de pétrole cher.
En outre, « l'impact négatif de la dégringolade des prix du pétrole sur les économies des pays exportateurs devrait contrebalancer, sinon dépasser, l'effet stimulant qu'elle pourrait avoir pour les pays importateurs d'or noir, dans un contexte de croissance économique et d'inflation faibles », estime l'AIE.
La Russie est particulièrement touchée : la baisse de ses revenus pétroliers, amplifiée par la chute du rouble, affecte les finances du pays et, par ricochet, la consommation. « L'adaptation de la demande et de l'offre à cette chute des prix pourrait bien prendre un certain temps », résume l'AIE.

 

« La croissance de la demande devrait se raffermir en 2015, par rapport à 2014, mais cette accélération semble désormais plus modeste qu'anticipé précédemment, au vu du rythme de plus en plus hésitant de la reprise économique mondiale », explique l'AIE dans son rapport mensuel publié vendredi.La consommation de pétrole devrait croître de 900 000 barils par jour l'an...

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