Institut français de Kaboul: Hollande "condamne" un attentat "odieux"

Le président français François Hollande a "condamné" l'attentat perpétré jeudi contre le centre culturel français de Kaboul, y voyant un acte "odieux" contre la "culture et la création".
"Je condamne l'attentat odieux qui s'est produit dans l'enceinte de l'Institut Français d'Afghanistan", a déclaré dans un communiqué le chef de l'Etat.
"En prenant pour cible ce lieu de dialogue, c'est la culture et la création que les terroristes ont visées", a-t-il ajouté.

Un kamikaze s'est fait exploser en fin d'après-midi près d'une foule qui assistait à une pièce de théâtre au centre culturel, installé dans le complexe du lycée franco-afghan Esteqlal, l'une des écoles les plus connues et réputées du pays.
Ce lieu symbole de la coopération culturelle franco-afghane, situé dans le centre de la capitale et tout près du palais présidentiel, avait été récemment refait à neuf par la France.

Les premiers bilans donnés dans la soirée par les autorités afghanes faisaient état d'un mort et de 15 à 20 blessés.

Un premier attentat suicide avait secoué plus tôt Kaboul, visant un autobus militaire et tuant six soldats. Les deux attentats sont intervenus au moment où les attaques se multiplient à l'approche du retrait des forces de l'Otan.

Le ministre français des Affaires étrangères a de son côté indiqué que plusieurs personnes avaient été tuées dans l'attentat contre l'Institut français qui a aussi fait "de nombreux blessés".
Dans un communiqué, il assuré qu'"aucune victime française n'est à déplorer".
"L'ambassade de France est mobilisée aux côtés des autorités afghanes pour porter secours aux blessés", a-t-il ajouté.
"Une cellule de crise est mise en place à Kaboul et à Paris", a encore indiqué M. Fabius.

Le Premier ministre français Manuel Valls a lui aussi "condamné avec force" l'attentat.
"En s'attaquant à un symbole de la culture et de l'universalité des valeurs portées par la France, les terroristes montrent une nouvelle fois qu'ils véhiculent un message de haine et d'obscurantisme. Cet acte lâche renforce la France dans sa détermination à lutter contre la barbarie", a-t-il dit.