Les ministres de la Santé publique, Waël Bou Faour, et de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, ont organisé hier, en présence des responsables de leurs départements respectifs, de Libnor, de l'Association des industriels, du syndicat des industries alimentaires et du conseil national des produits laitiers, une réunion de coordination. Au terme de cette recontre, les deux ministres ont tenu une conférence de presse conjointe, au cours de laquelle ils ont expliqué avoir discuté de l'industrie des médicaments et du principe de la réciprocité entre le Liban et ses partenaires commerciaux, pour ce qui est de l'enregistrement du médicament et de sa commercialisation, des certificats industriels, des compléments alimentaires et autres en rapport avec le secteur du médicament.
Concernant l'hygiène alimentaire, ils ont assuré que la campagne se poursuivra « parce qu'il s'agit d'une affaire en rapport avec la responsabilité ministérielle et nationale ». M. Hassan a indiqué que les entreprises qui avaient été épinglées « méritaient les sanctions qui leur avaient été infligées », précisant cependant que d'autres avaient été lésées du fait d'une confusion entre des noms qui se ressemblaient. Il a par ailleurs annoncé que son ministère prévoit une série d'activités visant à encourager l'exportation de produits alimentaires et à mettre en œuvre un plan avec les industriels à ce niveau.
De son côté, le ministre Bou Faour a exprimé son soutien à toute entreprise qui œuvrerait pour améliorer ses conditions et s'est dit satisfait de ce que plus personne ne pense que le tourisme et l'économie peuvent être contradictoires. Selon lui, la campagne menée était utile pour les entreprises qui respectent les normes d'hygiène. « Je ne comprends pas quel préjudice peuvent atteindre les usines de fabrication de produits laitiers si une entreprise, comme Centre Taanayel, est fermée parce qu'il a fallu trois camions pour charger ses produits avariés. Paradoxalement, cette usine était détentrice d'un certificat ISO:22000 » d'excellence, s'est étonné Waël Bou Faour, en précisant qu'une enquête va être menée pour déterminer comment Centre Taanayel a pu obtenir ce certificat.
Massabki, Centre Jdita et Chtaura de nouveau sur le marché
Sur un autre plan, le ministre de l'Économie, Alain Hakim, a autorisé à nouveau hier la commercialisation de la labné des marques Massabki, Centre Jdita et Chtaura. Ces marques ainsi que trois autres, Laklouk, Kaïssar et Hawa Dairy, avaient été interdites dans le cadre de la campagne pour une meilleure hygiène alimentaire.
Pendant ce temps, au Parlement, la sous-commission parlementaire que préside le député Atef Majdalani poursuivait l'examen de la proposition de loi sur la sécurité sanitaire des aliments. Selon les explications de M. Majdalani, le texte ne tardera pas à être inscrit à l'ordre du jour de la première réunion parlementaire, un progrès sensible ayant été réalisé au niveau de son examen.
Au plan judiciaire, le procureur général financier, le magistrat Ali Ibrahim, a ordonné l'arrestation de quatre médecins contrôleurs au ministère de la Santé pour détournement de fonds publics.
Les quatre médecins sont accusés d'avoir fait payer au ministère de la Santé les soins de malades fictifs dans différents hôpitaux.
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