L'ancienne gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean, nommée hier secrétaire générale de la Francophonie, première femme et première personnalité non africaine à ce poste, est une ex-journaliste qui, à 10 ans, a fui son Haïti natal.
Pour se hisser à la tête de l'OIF, la candidate canadienne a dû lutter contre la tradition voulant que ce poste revienne à une personnalité de l'hémisphère sud, certains y voyant même une chasse gardée africaine, ses deux prédécesseurs, l'Égyptien Boutros Boutros-Ghali et Abdou Diouf, représentant le continent, majoritaire au sein de la francophonie. « Je suis à la fois du Nord et du Sud, toutes les portes me sont ouvertes, je peux parler à tout le monde, je suis reçue par tout le monde, comme femme d'État, comme quelqu'un qui a de l'expérience, qui a des idées, qui a une énergie », déclarait-elle en octobre dans son bureau de l'Université d'Ottawa qu'orne une photo la montrant en compagnie de Barack Obama.
Son mandat à la tête de l'État canadien a été marqué par des voyages incessants – une quarantaine de pays visités, dont dix en Afrique, ainsi que par des prises de position fortes en symbole, comme en 2009 lorsqu'elle dégusta du phoque cru afin de soutenir les Inuits après l'embargo européen sur cette viande.
Lors de sa campagne pour la direction de l'OIF, elle a dû affronter des critiques sévères provenant notamment de l'ancien Premier ministre québécois indépendantiste Bernard Landry, l'accusant de manquer d'expérience. En revanche, hier, le PM canadien Stephen Harper a assuré que Mme Jean « saura incarner le renouveau » de la francophonie.
Moyen Orient et Monde
Première femme, première non-Africaine...
OLJ / le 01 décembre 2014 à 00h00
commentaires (1)
Ni l'Egypte, ni le Sénégal ne me semblent être dans l'hémisphère sud.... Je ne vois donc pas quelle est la tradition qui veut que le/la secrétaire général/e provienne de l'hémisphère sud...
CHAMUSSY Henri
02 h 57, le 01 décembre 2014