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À La Une - proche-orient

Incendie criminel dans une école symbole d'une possible coexistence à Jérusalem

Netanyahu condamne une attaque qui "va à l'encontre des efforts importants menés pour ramener le calme".

Une classe d'une école enseignant en hébreu et en arabe à Jérusalem a été incendiée, samedi soir, et des inscriptions anti-arabes ont été retrouvées. AFP PHOTO / AHMAD GHARABLI

La ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni a promis dimanche "zéro tolérance" au lendemain de l'incendie d'une classe d'une école bilingue arabe-hébreu de Jérusalem, symbole d'une possible co-existence entre Israéliens et Palestiniens.

"Des inscriptions +mort aux Arabes+ et +stop à l'assimilation+, ont été retrouvées à proximité de l'école", a précisé une porte-parole de la police, ainsi que +Kahane avait raison+, en référence au rabbin Meïr Kahane, fondateur du mouvement raciste anti-arabe Kach, assassiné en 1990 à New York.

"Nous ferons preuve de zéro tolérance contre la discrimination et le racisme", a affirmé Tzipi Livni aux journalistes lors d'une visite dans l'école alors que les tensions entre Israéliens et Palestiniens ont récemment atteint un niveau rarement égalé dans la Ville sainte.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a aussi condamné cette attaque. "L'incendie de cette école bilingue va à l'encontre des efforts importants menés pour ramener le calme à Jérusalem", a-t-il dit devant ses ministres. "Nous agirons avec fermeté pour ramener le calme et appliquer la loi et l'ordre partout à Jérusalem".

La police israélienne a ouvert une enquête et dit "soupçonner très fortement un incendie criminel aux motivations nationalistes".

L'école attaquée est située dans le quartier de Pat à Jérusalem-Ouest. Plusieurs dizaines de personnes se sont également rassemblées pour dénoncer cet incendie, "un acte barbare", a dit à l'AFP Hatem Matar, du Conseil des parents d'élèves.
Shuli Dichter, à la tête de l'association "Hand in Hand" ("Main dans la main") qui a fondé cette école, a dénoncé "une récente et dangereuse vague de racisme" à Jérusalem.

"Ce n'est pas la première fois que des incidents se produisent près de l'école, mais c'est la première que l'intérieur de l'établissement est visé", a indiqué la directrice palestinienne de l'école Nadia Knani. "Ceux qui ont fait cela ont mis le feu à des livres et des cahiers dont ils avaient fait un tas dans la classe", a-t-elle précisé à la radio militaire. "Ils ont également tenté de mettre le feu à une deuxième classe".

L'école, fondée en 1998 pour promouvoir l'enseignement bilingue et la coexistence, accueille 624 élèves du cours préparatoire à la terminale. Selon M. Dichter, il n'existe que sept établissements bilingues en Israël qui accueillent 1 659 élèves. A Jérusalem, dont la partie palestinienne est occupée et annexée par Israël, l'enseignement se fait en arabe pour les Palestiniens et en hébreu pour les Israéliens. A l'école publique Max Rayne de Pat, a-t-il expliqué, "dans chaque classe, il y a deux enseignantes, chacune parlant dans sa langue. Les élèves doivent comprendre et parler les deux langues".

Depuis des années, des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême-droite israéliens se livrent, sous le label "le prix à payer", à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes-israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même l'armée israélienne.
L'enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens à la mi-juin ont déclenché un engrenage de violence qui a ensuite gagné Jérusalem où des extrémistes juifs ont brûlé vif début juillet un adolescent palestinien.

 

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