Près de 1 000 personnes ont été tuées en Ukraine depuis la trêve conclue en septembre entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses, soit en moyenne 13 par jour, a annoncé l'Onu hier. Du 5 septembre au 18 novembre, 957 personnes, dont 119 femmes, ont été tuées, a indiqué à Genève le bureau du haut-commissaire aux Droits de l'homme des Nations unies. Hier encore, les rebelles de Donetsk ont fait état d'un mort et de trois blessés dans leurs rangs en 24 heures, et l'armée ukrainienne a déploré six blessés. Dans la région de Lougansk, autre bastion séparatiste, deux personnes ont été tuées, selon les autorités régionales.
Chargée de surveiller l'application du cessez-le-feu entré en vigueur le 5 septembre mais aujourd'hui violé quotidiennement, l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) a en outre annoncé dans le même temps avoir été elle-même prise pour cible dans l'est de l'Ukraine. Si l'OSCE a qualifié l'épisode d' « acte isolé », l'incident montre que les violences ne connaissent pas de répit dans la région.
Les autorités ukrainiennes et l'Occident accusent la Russie de soutenir militairement les rebelles, ce que Moscou dément. De son côté, Washington a annoncé, depuis le début de la crise, une aide de 116 millions de dollars pour l'équipement et la formation des forces de sécurité ukrainiennes. Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, a pour sa part affirmé qu'une éventuelle aide militaire américaine à Kiev serait un facteur d'« aggravation du conflit » dans l'Est.
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