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Moyen Orient et Monde - Objets et histoire

Qui ne les a pas faits ?

1621, en théorie, les guerres de religion sont derrière nous. Henri IV, avec son édit de Nantes, en 1598, a ramené un semblant d'ordre dans le royaume. Mais il serait illusoire de croire que la lutte intestine entre catholiques et protestants est finie pour autant. En 1610, le bon roi Henri IV, protecteur des protestants, ou huguenots, est assassiné. Succédant à son père, Louis XIII et son ministre Richelieu sont bien décidés à être un peu moins souples et comptent bien remettre sous leur autorité les cités protestantes rebelles, principalement situées dans le sud-ouest de la France. Louis XIII fait le siège et prend une à une toutes les places fortes tenues par les huguenots. Après avoir soumis Agen, il décide le 10 août 1621 de se tourner vers Montauban, surnommée alors « la petite Genève ». La ville est gérée par des consuls, représentants de toutes les corporations et élus par les habitants. Ses collège et académie rayonnent dans tout le royaume.
Le 17 août, le roi s'installe au château de Piquecos pour y préparer le siège. Chargé de la besogne, le maréchal Montluc par trois fois fut repoussé par les Montalbanais. En effet, les assiégés se sont préparés à une bataille longue et difficile. Sous la houlette du premier consul Jacques Dupuy, ils ont fait des provisions, engrangé blé et autres victuailles. Près de 20 000 personnes se sont retranchées derrière les remparts et les fortifications, prêtes à soutenir l'assaut. L'armée royale avec ses 25 000 hommes encercle la ville au-delà de ses remparts, occupe ses faubourgs et place ses canons tout autour de la cité huguenote. Les combats et escarmouches sont nombreux et sanglants. L'armée du roi subit de grosses pertes. Au bout de 4 mois de siège infructueux, le roi se désespère. Il en appela aux lumières d'un alchimiste... Celui-ci fit part aux autorités royales de sa recommandation : « Il faut faire peur aux habitants de la ville. Une grande peur qui glacera les assiégés et les fera spontanément se rendre... » « Que faut-il faire ? » « Placer côte à côte quatre cents canons et tirer simultanément les quatre cents coups... Bruit, fureur, destruction et reddition garantis. » Tout est prêt, les coups éclatent comme autant d'orages, une odeur de poudre se répand, sinistre présage... Puis le silence retombe... Rien ne se passe : leurs vœux n'ont pas été exaucés, les Montalbanais ne se rendent pas. Ils ont résisté en s'amusant dans la cité et en faisant bombance, pendant que sur les remparts de la ville déferlent les boulets... Montauban a gagné la bataille....Le roi, dépité, lève le siège. La cité huguenote sera la seule à résister au roi.... Depuis plus de trois siècles et demi, le clocher de l'église St-Jacques porte encore les traces des boulets de canon, rappelant au passant une histoire tout aussi mouvementée que glorieuse, et les seuls boulets que l'on trouve en ville seront les fameux « boulets de Montauban », noisettes grillées enrobées de chocolat noir et d'une fine couche de sucre proposées par les pâtissiers et confiseurs. Ils célèbrent la vaillance des habitants de Montauban et leur goût pour les bonnes choses. Chaque année à Montauban, on célèbre la fête des 400 coups qui rassemble à l'automne tous les habitants, et constitue un moment fort de convivialité et de joie. De la grande histoire à la petite anecdote, il n'y a qu'un pas, et l'expression est restée... « Faire les 400 coups » est devenue synonyme de réjouissances...

Sources principales : ladepeche.fr
montauban-festivites.com
etaletaculture.com

1621, en théorie, les guerres de religion sont derrière nous. Henri IV, avec son édit de Nantes, en 1598, a ramené un semblant d'ordre dans le royaume. Mais il serait illusoire de croire que la lutte intestine entre catholiques et protestants est finie pour autant. En 1610, le bon roi Henri IV, protecteur des protestants, ou huguenots, est assassiné. Succédant à son père, Louis...

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