Soirée de gala à Washington au profit de l’hôpital Saint-Georges

Aline Lahoud, jeune et célèbre chanteuse, avait fait le trajet Beyrouth-Washington pour être le point d'orgue du gala qu'a organisé The American Foundation for St. George Hospital, au profit de l'hôpital libanais du même nom. C'est Amine Barakat, établi aux États-Unis, qui avait créé cette fondation il y a quatre ans. Dans son mot d'accueil, il a notamment dit : « En venant dans ce pays hospitalier, nous n'avions pas du tout laissé derrière nous le Liban. Nous avons, certes, apporté avec nous nos traditions et de très beaux souvenirs, mais aussi certaines de nos réalités. Avec l'accumulation des problèmes sociaux et médicaux, dus aux flux des réfugiés, le Liban a, plus que jamais, besoin de notre soutien. Ce soir, nous voudrions, autant que faire se peut, alléger ses souffrances. »
Le thème de la soirée était : « Mères bien portantes, enfants bien portants ». Celui-ci concerne cette tranche particulière de la société qui ne peut subvenir seule à ses besoins en matière de soins médicaux, assurés par l'hôpital Saint-Georges à Beyrouth. Avec un boost de sa filiale US, saluée par l'ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, fidèle à ce rendez-vous, Imad Mouffarege, du comité directorial de la fondation, a mis en relief la nécessité d'une prise de conscience de la prévention du cancer cervical par un vaccin. Parce que, diagnostiqué à temps, ce mal peut se guérir aisément.

Dolorés Nasser Summers (ou Abou-Samra)
D'un autre côté, pour s'être pleinement impliqués dans la mission-support de l'American Foundation for St. George Hospital, deux de ses membres, de backgrounds différents mais ayant en partage un grand attachement au pays du Cèdre, ont été honorés au cours de ce gala : Dolorés Nasser Summers et Joseph Ciccipio. Dolorès, un prénom espagnol pour une Américaine, deuxième génération de Libanais pur sucre et toujours une battante pour les causes humanitaires relevant de ses racines. Ses parents (Nagib Nasser et Joséphine Samaha) avaient débarqué au pays de l'Oncle Sam, venant de Zahlé. Dolorès avait commencé par être aux côtés de Dany Thomas au moment où il avait débuté la construction de l'hôpital Saint Jude. Après son mariage avec un Américain d'origine libanaise, Albert Thomas Summers, (américanisation de Abou-Samra) et la naissance de ses enfants et petits-enfants, elle a continué dans cette même voie qui la mènera à devenir active au sein de l'American Foundation for St. George Hospital.

Joseph Ciccipio, vrai fan du Liban
Joseph Ciccipio est un – incroyable mais vrai – inconditionnel du Liban. En remerciant la fondation, qui lui a remis une distinction, il a dit : « Mon grand souhait est de prendre ma retraite au Liban », où, rappelons-le, il avait été pris en otage durant cinq ans, de 1986 à 1991. À sa libération, il avait voulu reprendre le poste qu'il occupait à l'AUB dans le département de comptabilité, mais il avait été rapatrié aux USA où il vit, depuis, avec son épouse Elham (née Ghandour). Il a déjà revisité le Liban à plusieurs reprises. Actuellement, à 83 ans, c'est un homme d'affaires très actif à la tête d'une société de développement technologique.
Ce gala de levée de fonds, tout tendu vers la mère patrie, était un terreau des plus adéquats pour le répertoire d'Aline Lahoud, qui a été très généreuse dans sa prestation avec sa voix ample et profonde. Faisant la part belle aux chansons libanaises, emmenant l'assistance de DC (Washington) vers là où elle a toujours envie d'être : « Les beaux jours de l'enfance baignés dans le bleu azur. »