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Moyen Orient et Monde - Conflit

Berlin « pas optimiste » face à une escalade « dangereuse » dans l’Est

Steinmeier et Lavrov insistent à l'unisson sur l'importance des accords de Minsk.

Les ministres russe (à g.) et allemand des Affaires étrangères après leur conférence de presse commune, hier à Moscou. Sergei Karpukhin/Reuters

Le chef de la diplomatie allemande s'est déclaré hier « pas optimiste » sur une sortie de crise en Ukraine face à une escalade « dangereuse » dans l'Est séparatiste du pays où l'Otan a dénoncé un renforcement militaire russe « très grave ».
« Il n'y a pas de fondement pour l'optimisme dans la situation actuelle », a déclaré Frank-Walter Steinmeier lors d'une conférence de presse avec son homologue russe Sergueï Lavrov à Moscou, après une visite à Kiev. Il a, dans ce contexte, appelé à surtout ne pas abandonner l'accord de Minsk du 5 septembre sur un cessez-le-feu en Ukraine, qui devient de plus en plus moribond. « Même s'il y a des raisons de se dire que les obligations les plus importantes n'ont pas été remplies, l'abandon de ce document serait toutefois une grande perte », a-t-il souligné, ajoutant que « nous devons maintenant faire un effort, même s'il s'agit d'un effort immense, de donner une nouvelle impulsion » aux négociations visant à trouver un règlement du conflit ukrainien.
« Les accords de Minsk ne sont pas parfaits, mais c'est la seule chose qui a été soutenue par tous les acteurs-clés : l'Union européenne, les États-Unis, les parties du conflit ukrainien et la Russie », a déclaré pour sa part M. Lavrov. « Si nous sommes sincères, faisons respecter ces accords », a-t-il lancé, en soulignant que « la tâche la plus importante actuellement est la poursuite d'un dialogue direct stable » entre Kiev et les rebelles prorusses.
Au cours de sa visite à Kiev, M. Steinmeier avait estimé pour sa part, après une rencontre avec le président ukrainien Petro Porochenko, que la situation dans l'Est était « dangereuse » et ne faisait que « s'aggraver ». La visite de M. Steinmeier intervient en effet sur fond de craintes d'une « guerre totale » dans l'Est séparatiste prorusse où les violences ne connaissent pas de répit.
Au même moment à Bruxelles, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a accusé la Russie de « continuer de déstabiliser » l'Ukraine. « La Russie a le choix : la Russie peut soit participer à une solution de paix négociée, soit continuer sur le chemin qui mènera à son isolement », a-t-il mis en garde au début d'une réunion avec les ministres européens de la Défense. « Nous voyons des mouvements de troupes, d'équipements, de tanks, d'artillerie et aussi de systèmes de défense antiaérienne modernes, a détaillé M. Stoltenberg. C'est un renforcement militaire très grave (...) à la fois en Ukraine et sur le côté russe de la frontière. »
En attendant, après l'accueil glacial réservé à Vladimir Poutine le week-end dernier lors du sommet du G20 en Australie, M. Lavrov a tout de même déclaré mardi à Minsk espérer que les relations de la Russie avec l'Union européenne n'ont pas atteint un point de « non-retour ». Il a également pressé les autorités ukrainiennes à s'engager dans des négociations avec les rebelles. Une option inacceptable pour Kiev qui les qualifie de « terroristes » aux ordres de Moscou.

Le chef de la diplomatie allemande s'est déclaré hier « pas optimiste » sur une sortie de crise en Ukraine face à une escalade « dangereuse » dans l'Est séparatiste du pays où l'Otan a dénoncé un renforcement militaire russe « très grave ».« Il n'y a pas de fondement pour l'optimisme dans la situation actuelle », a déclaré Frank-Walter Steinmeier lors d'une conférence...
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