Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Social

Nouveau sit-in des journaliers d’EDL, Azzi promet d’œuvrer à une solution

Les journaliers d’EDL bloquant la circulation, au niveau de la société Debbas, dans la région de Jisr el-Wati. Photo Caren Abbas

Des journaliers d'EDL ont bloqué hier l'axe de la corniche du Fleuve à l'entrée de Beyrouth. Ils réclament à la société National Electricity Utility Company (NEUC) le paiement de leurs salaires des deux derniers mois. Ils ont ainsi dressé une tente à l'entrée de la société Debbas à laquelle NEUC appartient, au niveau de Jisr el-Wati, et bloqué la route dans les deux sens avec des pneus enflammés. En milieu de matinée, les manifestants ont rouvert la route vers Beyrouth, puis ont rouvert la route dans l'autre sens, mais en portant le blocage au niveau du pont devant Fiat, alors que le ministre du Travail, Sejaan Azzi, s'est rendu sur place pour dialoguer.
« Nous manifestons depuis près de 103 jours. Le ministère du Travail ne fait rien. Nous n'avons pas perçu nos salaires depuis près de trois mois », a déclaré à L'Orient-Le Jour Bilal Bajouk, un des représentants des journaliers d'Électricité du Liban (EDL).
« Ne sommes-nous pas libanais ? s'est-il interrogé. Ils aident les réfugiés (syriens) avant nous. Pourquoi devrions-nous rester silencieux? Chaque ministre s'enrichit à nos dépens. Le dossier nucléaire, la situation en Libye, tout, selon eux, se rapporte au dossier des journaliers. Nous sommes comme un triangle des Bermudes : quiconque entreprend une initiative relative à notre dossier disparaît aussitôt ainsi que son initiative. »
Depuis des mois, les contractuels d'EDL sont engagés dans un bras de fer avec l'office autonome. Les journaliers protestent contre la décision de la direction du fournisseur d'électricité de limiter le nombre de candidats à l'entrée au cadre de l'établissement.
« Nous resterons là. (...) Nous réclamons un minimum de droits. Nous voulons juste obtenir une vie et un emploi sûrs », a déclaré M. Bajouk.
La société NEUC a indiqué dans un communiqué ne pas « être concernée par la grève des journaliers qui a commencé le 9 août, étant donné qu'elle résulte d'un différend entre eux et EDL ». « La grève qui a paralysé EDL et NEUC depuis plus de trois mois a freiné la plupart des services offerts par la société, notamment la collecte des factures, ce qui a empêché EDL de payer les prestataires de services », ajoute NEUC, qui précise que les salaires ne seront payés qu'une fois que le travail aura repris normalement.
« Tout problème a une solution », a lancé le ministre du Travail Sejaan Azzi, qui s'est rendu sur les lieux pour tenter de calmer les journaliers. « Je viens, non pour faire des promesses, mais pour écouter vos doléances. Quoi qu'il en soit, les employés doivent obtenir leurs droits, cadrés ou non cadrés. Cette classe ouvrière protège le Liban depuis 1975. En contrepartie, nous devons respecter les institutions publiques et privées. Il est inacceptable de faire chanter les institutions. C'est pour cela que je vais demander aux parties concernées de payer les salaires dus aux employés », a poursuivi le ministre.
M. Azzi a également demandé aux journaliers de cesser de bloquer les routes. « L'économie libanaise doit fonctionner. Les gens doivent pouvoir circuler, certains devaient se rendre à l'hôpital », a-t-il déclaré. « Je vais contacter les responsables. Mais je ne veux pas politiser le combat des employés. J'appelle tous les responsables à coopérer sur ce dossier », a-t-il affirmé.
Rédaction avec

Des journaliers d'EDL ont bloqué hier l'axe de la corniche du Fleuve à l'entrée de Beyrouth. Ils réclament à la société National Electricity Utility Company (NEUC) le paiement de leurs salaires des deux derniers mois. Ils ont ainsi dressé une tente à l'entrée de la société Debbas à laquelle NEUC appartient, au niveau de Jisr el-Wati, et bloqué la route dans les deux sens avec des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut