Nucléaire iranien : encore "des questions importantes à régler" (Fabius)

Des "questions importantes" restent à régler dans les discussions en cours sur le programme nucléaire iranien, a déclaré jeudi à la presse le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, sans les préciser.
"Je souhaite qu'on puisse parvenir à un accord mais il y a encore des questions importantes à régler", a déclaré M. Fabius à l'issue d'un entretien avec son homologue italien Paolo Gentiloni.

L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) se sont donné jusqu'au 24 novembre pour conclure un accord global sur ce dossier qui empoisonne les relations internationales depuis plus de dix ans. Des pourparlers entre les 5+1 et l'Iran ont eu lieu le 11 novembre à Oman.
L'Iran est soupçonné de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme civil, ce que Téhéran dément, affirmant que son programme n'est destiné qu'à produire de l'électricité.

"Je souhaite qu'on puisse trouver une solution mais cette solution ne peut être trouvée que dans le cadre qui a été fixé depuis le début", a précisé le ministre français. "Je ne veux pas faire de pronostic à l'heure actuelle car c'est seulement le jour du 24 qu'on pourra faire le bilan", a ajouté M. Fabius.

Sa déclaration survient le jour d'une publication dans le quotidien Le Monde d'une tribune du Club des Vingt, une association regroupant notamment des anciens ministres de droite comme de gauche et ambassadeurs, réclamant à la France de reprendre l'initiative dans le dossier iranien. La France "ne saurait rester davantage un spectateur passif", soulignent ses membres parmi lesquels les ex-chefs de la diplomatie socialiste Hubert Védrine et de droite Hervé de Charette.