Rechercher
Rechercher

Culture - Cimaises

De mémoire et d’avenir... La collection Abillama à la Villa Audi

L'exposition « Grands peintres libanais de la collection Jihad et Farouk Abillama », qui se tient à la Villa Audi jusqu'au 17 novembre, ouvre au public les portes d'une collection privée de qualité muséale.

Clou de l’exposition, les quatre huiles de Douaihy sur le thème de « Wadi Qannoubine ». Ici, la première de 1947 (73x50cm) et la quatrième de 1950 (67x59 cm).

Initiée au cours des années 70 par l'émir Jihad Abillama (1936-2013), esthète épris d'art libanais, dont il savait repérer d'un œil avisé les pièces exceptionnelles, et poursuivie avec autant de passion par son fils Farouk, cette collection Abillama recèle quelques-unes des plus belles pièces de maître de la peinture moderne libanaise. Ainsi que des œuvres d'artistes contemporains libanais (sinon puissamment liés au pays du Cèdre) des plus prometteurs.
Une collection qui «témoigne de l'importance, du prestige, de la richesse et de la vivacité de la peinture libanaise du XXe siècle», écrit Raymond Audi dans sa préface du (très soigné) catalogue qui accompagne l'accrochage. Lequel, au moyen d'une belle scénographie, signée Nada Zeineh, déroule des œuvres de César Gemayel, Georges Cyr, Jean Khalifeh, Paul Guiragossian, Hassan Jouni, Yvette Achkar, Philippe Mourani, Nadia Saïkali... Mais aussi des toiles de l'autodidacte Khalil Zhgeib, considéré aujourd'hui comme le peintre naïf libanais par excellence. Ainsi qu'un magnifique ensemble de toiles de Saliba Douaihy mettant en perspective l'évolution – ou comme le soutient à raison Raymond Audi «la révolution» – picturale de cet artiste majeur, passé du figuratif de son époque vers une abstraction à l'épurement superbement avant-gardiste!
Mais une collection qui, au côté de ces artistes de l'âge d'or du Liban, poursuit sa démarche exploratrice de talents. Car «la quête d'un collectionneur est sans fin», écrit Farouk Abillama dans son introduction de l'exposition. Expliquant, en substance, que «si l'achat d'une pièce contemporaine est un exercice des plus difficiles, la question du bon choix pour un vrai passionné d'art réside davantage dans le bonheur croissant avec les années qu'il aurait à garder la pièce acquise que dans des considérations de pure spéculation».
Une exposition évidemment à but non commercial. À découvrir pour «ce plaisir esthétique, aussi gracieux que mystérieux que les œuvres (qu'elle présente) ont le pouvoir de susciter», dixit Raymond Audi.

Z. Z.

*Villa Audi, près Sofil (Achrafieh). Jusqu'au 17 novembre. Horaires d'ouverture : du lundi au vendredi, de 11h à 18h. Tél. : 01/977436 – 01/331600.

Initiée au cours des années 70 par l'émir Jihad Abillama (1936-2013), esthète épris d'art libanais, dont il savait repérer d'un œil avisé les pièces exceptionnelles, et poursuivie avec autant de passion par son fils Farouk, cette collection Abillama recèle quelques-unes des plus belles pièces de maître de la peinture moderne libanaise. Ainsi que des œuvres d'artistes...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut