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Moyen Orient et Monde - États-Unis

Le Navy Seal, « tueur » de Ben Laden, menacé de mort par les jihadistes

Le marine Robert O'Neill était sorti de l'anonymat jeudi.

Robert O’Neill affirme avoir tué, d’une balle en pleine tête, le chef d’el-Qaëda le 2 mai 2011 lors d’un raid héliporté à Abbottabad, au Pakistan. Walter Hinick/The Montana Standard/Reuters

Un ancien soldat des Navy Seals, ces troupes d'élite de la marine américaine traditionnellement soumises au secret le plus strict, a affirmé publiquement qu'il était celui qui avait tué Oussama Ben Laden, s'attirant immédiatement des menaces de mort de jihadistes.
Robert O'Neill, 38 ans, avait affirmé jeudi au Washington Post qu'il avait tué, d'une balle en pleine tête, le chef d'el-Qaëda le 2 mai 2011 lors d'un raid héliporté à Abbottabad, au Pakistan.
SITE qui surveille les sites Web et médias utilisés par les jihadistes a révélé que des photos d'O'Neill, accompagnées de messages en arabe et en anglais appelant des loups solitaires à venger la mort du chef d'el-Qaëda, ont été diffusées sur Twitter et sur le forum des jihadistes al-Minbar, a indiqué SITE. L'un d'entre eux écrit par exemple en arabe : « Nous enverrons aux loups solitaires en Amérique la photo de ce Robert O'Neill qui a tué le cheikh Ousama ben Laden... » Un autre déclare dans les deux langues : « À vous très chers musulmans aux États-Unis d'Amérique, voilà votre chance d'accéder au paradis », indique SITE.
En racontant le raid au Washington Post, ce natif du Montana (Nord-Ouest), décoré à de multiples reprises, a indiqué que deux autres soldats avaient tiré des coups de feu. Il se trouvait en deuxième position à la tête du commando lors de l'assaut contre la chambre de Ben Laden, a-t-il dit. Le chef d'el-Qaëda est brièvement apparu à la porte mais le soldat en tête a apparemment manqué son tir. « Je suis passé devant lui pour entrer dans la chambre, juste à l'embrasure de la porte », dit M. O'Neill. « Ben Laden était là debout. Il avait ses mains sur les épaules d'une femme et la poussait devant », dit-il. L'ex-soldat a précisé qu'il pouvait clairement identifier le leader terroriste avec ses lunettes de vision nocturne, malgré l'obscurité, et a tiré. Il a ajouté qu'il était évident que Ben Laden était mort car son crâne a éclaté.

« Réconfort »
Les Navy Seals sont normalement tenus de conserver le secret le plus strict sur leurs missions. Mais l'ancien soldat d'élite a indiqué au quotidien avoir décidé de donner son nom après une fuite orchestrée par Sofrep, un site Internet d'anciens Seals.
Selon le Post, O'Neill s'est longtemps demandé s'il allait révéler son nom, qui circulait déjà dans les milieux militaires et du Congrès, et était connu d'au moins deux organes de presse.
Il s'est décidé à sortir de l'ombre par crainte de fuites et après avoir rencontré des victimes des attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center à New York. « Les familles m'ont dit que (la mort de Ben Laden) leur avait apporté un peu de réconfort », dit-il.
Mais sortir de l'anonymat n'est pas du goût de sa hiérarchie. Le chef des Navy Seals, le contre-amiral Brian Losey, a adressé en début de semaine un sévère avertissement à ceux qui violent la tradition du secret de cette force. « Une disposition essentielle de notre code de conduite est : "Je ne rends pas publique la nature de mon activité, et je ne cherche pas à obtenir de la reconnaissance pour mes actions" », ont déclaré dans une lettre le contre-amiral Losey et le Force Master Chief Michael Magaraci.
Un autre membre de l'unité qui a effectué le raid sur Abbottabad, Matt Bissonnette, s'est attiré des ennuis en publiant en 2012 des Mémoires sans les avoir préalablement soumis à l'approbation du Pentagone.
En 2009, O'Neill faisait aussi partie du commando envoyé à la rescousse d'un bateau pris par des pirates somaliens. L'histoire a fait l'objet d'un film avec Tom Hanks dans le rôle du capitaine Richard Phillips (« Captain Phillips »).
(Source : AFP)

Un ancien soldat des Navy Seals, ces troupes d'élite de la marine américaine traditionnellement soumises au secret le plus strict, a affirmé publiquement qu'il était celui qui avait tué Oussama Ben Laden, s'attirant immédiatement des menaces de mort de jihadistes.Robert O'Neill, 38 ans, avait affirmé jeudi au Washington Post qu'il avait tué, d'une balle en pleine tête, le chef...

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