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Interpol: 33 pays membres échangent déjà des informations sur des candidats au jihad

Les polices de 33 pays membres d'interpol échangent déjà des informations sur des étrangers se rendant en Syrie ou en Irak pour faire le jihad, un des sujets phares de la 83e assemblée générale annuelle de l'organisation, qui s'est achevée vendredi à Monaco.

L'Américain Ronald Noble, un professeur de droit qui a été secrétaire général d'interpol pendant 14 ans et a achevé son dernier mandat à l'issue de cette réunion, a précisé que cette initiative spécifique d'échanges d'informations sur les combattants étrangers a démarré en avril 2013. Les 190 pays membres d'interpol ont accès à ces informations, même s'ils ne participent pas.

Quelque 820 noms ont déjà été échangés par ce biais, un chiffre qui paraît toutefois encore très embryonnaire.
Des personnes suspectées de radicalisation se retrouvent ainsi dans les "fiches rouges" d'interpol, avis de recherche planétaires consultables par les polices, permettant de les interpeler lorsqu'elles franchissent les frontières.

Reste que les combattants étrangers qui se rendent en Irak ou en Syrie disposent de passeports en règle, pouvant difficilement être annulés, souligne M. Noble, qui après trois mandats a cédé son fauteuil à l'Allemand Jürgen Stock (vice-président de l'office fédéral de police criminelle en Allemagne, BKA). Avec l'avènement d'internet, le travail d'interpol a radicalement changé, souligne M. Noble, en faisant un bilan chiffré de son action. Jusqu'en l'an 2000, les échanges d'informations policières se faisaient difficilement par le biais des 160 bureaux mondiaux d'interpol. Mais en 2013, quelque 17,5 millions de messages de police ont été échangés via des transmissions internet sécurisées, contre seulement 2,7 millions en 2000.

Après les attentats du 11 septembre 2001, interpol a aussi développé sa base de données de documents de voyage volés, potentiellement utilisés par les terroristes. Quelque 43 millions de documents volés sont répertoriés aujourd'hui dans une base de données de l'organisation, consultée plus de 800 millions de fois par an.

Qatar Airways a signé un accord avec interpol afin d'utiliser son système de détection de passeports volés, devenant la première compagnie aérienne internationale à l'employer, pour la sécurité des passagers et réduire les menaces terroristes, a annoncé interpol à Monaco.

Forte d'outils informatiques de plus en plus performants, la coopération policière internationale a aussi permis d'arrêter 9 000 criminels en 2013 (contre 1 500 en 2001).

Plus de 1 000 délégués représentant 166 des pays membres ont assisté de lundi à vendredi à cette réunion des polices mondiales, en grande partie, à huis clos à l'exception de la cérémonie d'ouverture et d'une journée en présence de ministres de l'Intérieur.

Les polices de 33 pays membres d'interpol échangent déjà des informations sur des étrangers se rendant en Syrie ou en Irak pour faire le jihad, un des sujets phares de la 83e assemblée générale annuelle de l'organisation, qui s'est achevée vendredi à Monaco.
L'Américain Ronald Noble, un professeur de droit qui a été secrétaire général d'interpol pendant 14 ans et a achevé son...