Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a rendu hommage hier, à partir de l'Australie où il est en visite pastorale, au président de la Fondation maronite dans le monde, l'ancien ministre Michel Eddé, et au cardinal Nasrallah Sfeir, dont il a salué « l'idée prophétique » de former cette institution en 2006. « Je prie Dieu d'accorder longue vie à Michel Eddé, qui porte cette fondation dans son cœur », a-t-il souligné.

Mgr Raï a visité hier les locaux de la Fondation maronite dans le monde, qui est à l'origine d'une campagne pour inciter les descendants d'émigrés libanais à s'inscrire aux registres d'état civil pour récupérer leur nationalité libanaise, ce que 15 000 personnes ont déjà fait en quatre ans en Australie.
La délégation de la fondation présente au côté du prélat maronite à Sydney, formée de Rose Choueiri, Fady Roumanos, Rita Ghosn et Hyam Boustany, a également organisé un dîner en son honneur. L'occasion pour Mgr Raï de rendre un vibrant hommage à la délégation, et plus particulièrement à Rose Choueiri et à Fadia Ghossein.
Le patriarche maronite a encouragé les émigrés à retourner au Liban et à reprendre contact avec le terrain libanais, exprimant une fois de plus son attachement au pacte national et à la convivialité islamo-chrétienne. « Il est bon de préserver son identité première au côté de sa nationalité nouvellement acquise. On peut être citoyen australien, mais continuer à être d'abord citoyen libanais et préserver sa spiritualité, son identité, ses coutumes et ses traditions », a-t-il souligné.
L'archevêque maronite de Sydney, Mgr Antoine-Charbel Torbey, a lui aussi rendu hommage à Michel Eddé et à la délégation de la Fondation maronite dans le monde, estimant que « l'exploit accompli était historique et colossal ».
Mme Rose Choueiri a transmis, pour sa part, les salutations de M. Eddé au patriarche Raï et à Mgr Torbey. Elle a également exposé les objectifs et les réalisations de la Fondation maronite dans le monde, mettant en exergue l'interaction qu'elle a su susciter entre les communautés libanaises installées en Australie et le Liban. Le patriarche devait à son tour lui rendre hommage en soirée au cours d'un dîner, en présence des représentants des différentes formations politiques libanaises.