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Moyen Orient et Monde - Colonisation

Calme apparent à Jérusalem ; forte tension sur le front diplomatique

Si le calme est revenu à Jérusalem-Est, les nouveaux projets de colonisation, eux, battent leur plein. Gali Tibbon/AFP

Le calme est revenu hier à Jérusalem, mais l'atmosphère reste lourde en raison de l'inflexibilité d'Israël sur la poursuite de la colonisation et des protestations palestiniennes et internationales. L'État hébreux avait annoncé lundi la construction de mille nouveaux logements à Jérusalem-Est. Celle-ci, en proie depuis quelques mois à des troubles qui se sont aggravés jusqu'à faire craindre une troisième intifada, a connu sa nuit la plus calme depuis des jours, a indiqué hier la police israélienne.

« Deux poids, deux mesures »
Mais les couteaux restent tirés entre responsables israéliens et palestiniens. Et les relations se sont tendues entre Israël et la communauté internationale. Comme à son habitude, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement critiqué hier la position des États-Unis et de l'Union européenne. Ces derniers ont en effet souligné combien de tels projets compliquaient la recherche d'une solution négociée au conflit israélo-palestinien, qui paraît aujourd'hui très lointaine. Faisant référence à des déclarations du président palestinien Mahmoud Abbas qui appelait à défendre la mosquée al-Aqsa, M. Netanyahu a déclaré que M. Abbas « incite au meurtre de juifs et (que) la communauté internationale se tait », alors qu'elle « s'indigne quand nous construisons à Jérusalem. Ce deux poids, deux mesures est inacceptable pour moi ».

Réunion du Conseil de sécurité
De son côté, le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra une réunion d'urgence aujourd'hui pour évoquer les nouveaux projets de colonisation d'Israël. Ces discussions urgentes avaient été demandées par la Jordanie lundi soir après une requête du représentant palestinien à l'Onu Riad Mansour qui a demandé aux 15 membres du Conseil « de se pencher sur la situation de crise à Jérusalem-Est occupée ». Dans sa lettre, l'envoyé palestinien demande aussi que le Conseil demande à Israël de se retirer immédiatement et « revienne sur le chemin de la paix qu'il a clairement abandonné ». Membre non permanent du Conseil de sécurité, l'État hachémite joue communément les intermédiaires pour les Palestiniens.

Le maire de Jérusalem en visite
Par ailleurs, le maire juif de Jérusalem Nir Barkat s'est rendu hier sur l'esplanade des Mosquées pour « mieux comprendre » les problèmes rencontrés sur ce site ultrasensible, au cœur des tensions récentes dans la ville, ont indiqué ses services. Nir Barkat a visité les lieux en début de matinée. Dans le climat actuel, une telle visite était tout sauf une formalité mais elle s'est déroulée sans incident, selon la police. Une vidéo postée sur Internet laisse cependant entendre les protestations de quelques musulmans.
Pour sa part, la Fondation al-Aqsa, une branche du Mouvement islamique, organisation antisioniste de défense des intérêts musulmans, a dénoncé une « prise d'assaut » de l'esplanade de la part du maire. Elle considère que cette visite n'a « aucune légitimité » et « n'efface rien au caractère islamique éternel de la mosquée ».

(Source : AFP)

Le calme est revenu hier à Jérusalem, mais l'atmosphère reste lourde en raison de l'inflexibilité d'Israël sur la poursuite de la colonisation et des protestations palestiniennes et internationales. L'État hébreux avait annoncé lundi la construction de mille nouveaux logements à Jérusalem-Est. Celle-ci, en proie depuis quelques mois à des troubles qui se sont aggravés jusqu'à faire...

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