Irak: ouverture des écoles après un mois de retard

Les élèves ont repris le chemin de l'école avec un mois de retard mercredi dans de nombreuses régions irakiennes où des déplacés fuyant l'offensive jihadistes ont trouvé refuge dans des établissements scolaires.
Quelque 1,8 million de personnes ont été déplacées par les violences en Irak depuis le début de l'année et des pans entiers du territoire conquis par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Dans les régions toujours contrôlées par le gouvernement, les autorités ont eu besoin "de plus de temps pour préparer les écoles occupées par des déplacés" retardant la rentrée des classes initialement prévue le 21 septembre, a expliqué la porte-parole du ministère de l'Education, Salama al-Hassan.

A l'instar des élèves de deux écoles primaires à Saidiya dans le sud de Bagdad, où une trentaine de familles sont hébergées, la rentrée a consisté pour certains élèves à récupérer leur matériel dans leurs anciennes salles de classes transformées en logement de fortune, avant de prendre la direction d'un nouvel établissement où ils auront classe trois heures par jour.
"Les déplacés sont notre responsabilité, mais l'Etat doit garantir nos droits, autant que les leurs", a déploré la directrice d'un des deux établissements, Bouchra Abdulhur Kadhim.

D'autres écoles de Bagdad, comme celle de la rue Palestine dans le centre de la capitale, ont elles ouvert leurs portes normalement avec levée de drapeaux et hymne national, auxquels s'ajoutait cependant un important dispositif de sécurité.
Dans la région autonome du Kurdistan, où un autre système éducatif est appliqué, les écoles avaient rouvert dès le mois dernier.

La situation des élèves restés dans les zones contrôlées par l'EI au nord et à l'ouest de Bagdad reste elle incertaine.
"Les élèves dans toutes les zones qui ne sont pas contrôlées par le gouvernement recevront des cours à travers la télévision éducative" accompagnés d'un examen en fin d'année, a assuré la porte-parole du ministère de l'Education.