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Liban - Intempéries

Des trombes d’eau s’abattent sur le Liban, le Nord particulièrement sinistré

Photo Hassan Assal

Un blessé, des centaines de déplacés, des routes coupées par les éboulements, des fleuves transformés en torrents fous chargés de pierres, des ponts effondrés, des villages isolés, des habitations et des véhicules noyés, des milliers de sinistrés, des champs agricoles dévastés... Bref, des dégâts considérables, plus particulièrement dans le nord du pays, au Akkar et à Denniyé : tel est le lourd bilan du week-end dernier qui a vu des trombes d'eau s'abattre sur l'ensemble du pays, accompagnées de vents violents.

Dans la région du Akkar où les fleuves ont débordé, l'eau et la boue se sont invitées jusque dans les habitations, emportant les voitures, noyant tout sur leur passage. Deux cents familles syriennes réfugiées et ouvrières logeant dans des campements inondés, à Halba et dans d'autres villages, ont dû être évacuées par la Croix-Rouge libanaise et la Défense civile pour être réinstallées provisoirement dans des abris plus sûrs. Malmenés par la pluie et le vent, les oliveraies, les champs d'agrumes et les pommiers ont subi d'importants dégâts. Parmi les villages sinistrés, Bourj el-Arab, noyé sous les eaux du fleuve Bou Raghif, où l'intervention de la Défense civile a été nécessaire pour évacuer les habitants, bloqués par les eaux. Même scénario dans les localités de Abdé et de Bebnine, où les rues, les maisons et les commerces ont été inondés par les eaux du fleuve al-Oustouan. À Kornayel, des terrasses d'oliviers se sont effondrées sur la maison d'un habitant, Abdel Karim Moussa, alors que la municipalité du village déclarait son incapacité à gérer la situation, par manque d'équipements.

La situation n'était pas moins dramatique à Minié-Denniyé où les pluies, les coulées de boue et les éboulements ont fait un blessé dans la localité de Karsita, Amer Zeineddine. L'homme était debout sur son balcon lorsque celui-ci s'est effondré, emporté par un torrent d'eau qui s'est engouffré dans sa maison. Il a été transporté à l'hôpital gouvernemental de Denniyé. De nombreuses routes ont aussi été coupées et plusieurs villages du jurd de Denniyé isolés, parmi lesquels, Beit el-Faks, Karsita, Nemrine, Sfiré et Kfardebnine. Résultat : les écoles ont fermé leurs portes samedi. De même, les champs agricoles, noyés sous les eaux, ont subi de graves dégâts.

Répondant aux appels des habitants et des municipalités dépassés par la situation, les députés de ces régions gravement touchées ont invité les autorités à réagir. Ce qui a poussé le Premier ministre Tammam Salam à dépêcher le secrétaire général du Haut Comité de secours, le général Mohammad Kheir, au Akkar et à Denniyé, pour évaluer les dégâts. Après avoir minimisé la situation, samedi, et montré du doigt la négligence des habitants et des municipalités, notamment les empiètements sur les domaines fluviaux, le général Kheir a qualifié hier la situation de « catastrophique », et ce après avoir visité les villages de Denniyé et de Bkaasefrine, Jurd el-Njass et Bkarsouna. « Les dégâts sont considérables, mais cela dépasse nos capacités, et le Haut Comité de secours n'a pas les moyens d'indemniser les régions sinistrées », a-t-il déclaré. Il a donc invité les responsables du gouvernement à assurer le financement nécessaire pour indemniser les populations.


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