Rechercher
Rechercher

Liban - L’éclairage

En finir de Daech impose le renversement préalable du régime d’Assad

Plus de caméras de surveillance et de barricades à Bab el-Tebbaneh : l'îlot de sécurité créé par Chadi Mawlaoui et Oussama Mansour est tombé et les deux individus ont disparu dans la nature, quelque part au Liban-Nord. Ce quartier de Tripoli est de nouveau sous le contrôle de l'armée et des FSI.
Selon des forces actives de la ville, les récentes tractations qui ont débouché sur le retrait de Mawlaoui et de Mansour de la mosquée Abdallah Massoud a permis de désamorcer la tension aggravée par des rumeurs sur une volonté d'expansion de l'État islamique vers Tripoli qui lui permet d'avoir un accès à la mer. Mais ces personnalités estiment que le chef-lieu du Liban-Nord a été la victime d'un complot bien ficelé, ourdi par des parties qui essaient de provoquer un affrontement entre l'armée et les sunnites, en faisant croire que ces derniers prennent pour cibles les forces régulières et essaient de renverser l'État pour élargir la zone d'influence du « califat » annoncé à Bagdad.
Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, avait sans détour accusé des éléments du Hezbollah d'attaquer les positions de l'armée à Tripoli, et affirmé que ces individus sont connus et doivent impérativement être arrêtés. Il avait relevé la concomitance des agressions contre l'armée et des rumeurs sur des mouvements miliciens suspects à Bab el-Tebbaneh ainsi que sur volonté de l'État islamique de se frayer un accès à la mer à travers Tripoli.
Les propos du porte-parole des Brigades Abdallah Azzam, Siraj el-Dine Zreikate, sont venus d'ailleurs montrer que les groupes fondamentalistes sunnites ont le Hezbollah et non pas l'armée dans leur ligne de mire. Il est intéressant de noter dans ce cadre que la déclaration de Zreikate est intervenue après le retrait de Mawlaoui et de Mansour de la mosquée, de peur que le scénario de Abra ne se répète. À l'époque, les proches du cheikh frondeur Ahmad
el-Assir avait accusé le Hezbollah d'être à l'origine des rumeurs selon lesquelles des partisans de ce dernier attaquaient l'armée pour justifier leur participation à l'attaque contre la mosquée Bilal ben Rabah. Ils avaient également accusé la formation chiite d'avoir élaboré le plan qui devait mettre fin au phénomène du cheikh Assir qui la dérangeait au plus haut point. À Tripoli, on parle aujourd'hui d'un plan visant la ville et la rue sunnite en présentant celle-ci comme étant hostile aux forces régulières.
De l'avis d'un ancien responsable, toutes ces gesticulations hezbollahies ont pour objectif de montrer que le parti de sayyed Hassan Nasrallah a bien fait d'intervenir en Syrie pour y combattre les courants jihadistes et de lui permettre de se présenter comme étant le défenseur du Liban face au danger takfiriste. Or sans cette intervention en Syrie, l'État islamique n'aurait pas attaqué les régions libanaises frontalières, estime ce même responsable au moment où le 14 Mars reproche vivement au Hezb d'avoir plongé le Liban dans le brasier syrien. Dans le même ordre d'idées, un des responsables de cette coalition s'interroge sur le point de savoir comment le Hezbollah et l'État libanais réagiront si jamais les Kurdes du Liban décident de porter les armes et de se rendre en Syrie pour défendre la ville de Kobané contre les attaques de l'État islamique. Il s'interroge aussi sur le sort du Hezbollah après la chute du régime de Bachar el-Assad.
Si la question du sort du parti de Dieu se pose, c'est parce que des rapports sont parvenus à des responsables libanais, selon lesquels les États arabes et islamiques, de l'Arabie saoudite à la Turquie, veulent en finir avec l'État islamique et al-Nosra, mais souhaitent préalablement en finir avec le régime syrien. En d'autres termes, ils souhaitent traiter les causes de l'émergence de ces organisations terroristes, parce qu'ils considèrent que leur destruction avant la chute d'Assad ne fera que favoriser l'émergence d'autres groupuscules terroristes. Que deviendrait alors le Hezbollah ?

Plus de caméras de surveillance et de barricades à Bab el-Tebbaneh : l'îlot de sécurité créé par Chadi Mawlaoui et Oussama Mansour est tombé et les deux individus ont disparu dans la nature, quelque part au Liban-Nord. Ce quartier de Tripoli est de nouveau sous le contrôle de l'armée et des FSI.Selon des forces actives de la ville, les récentes tractations qui ont...

commentaires (3)

ET DE BIEN D'AUTRES AUSSI !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 14, le 15 octobre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • ET DE BIEN D'AUTRES AUSSI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 14, le 15 octobre 2014

  • Dissension au sein du front al-Nosra : la branche d’Al-Qaïda en Syrie a perdu l’un de ses dirigeants religieux, le saoudien Sultane Issa Atwi. Selon le journal jordanien as-Sabil, Atwi a reconnu sur son compte Twitter avoir quitté les rangs de cette milice takfiriste depuis près de 5 mois pour des raisons religieuses qu’il explicitera ultérieurement.Connu sous le pseudonyme Abou al-Laïth al-Tabbouki , ce juge religieux était connu pour ses positions farouchement hostiles à la milice daesh contre laquelle il mettait en garde contre tout laxisme et exigeait des mesures sévères contre tous ceux qui rejoignent ses rangs.De concert avec un autre religieux saoudien, Abou Maria al-Qahtani, il a formé un courant au sein du Nosra en appelant à expulser de ses rangs des partisans de daesh. A noter que Atwi était très proche de l’institution religieuse saoudienne officielle. Avant de venir en Syrie l’an dernier, il était membre de l’instance qui ordonne le bien et proscrit le mal, et l’imam d’une mosquée de la localité de Tabbouk au nord de l’Arabie saoudite. Son départ pourrait déclencher le départ d’autres membres du Nosra, prévoient des observateurs. Atwi a conseillé à ceux-là de rejoindre les rangs d’une nouvelle milice, baptisée le front Ansar-eddine constituée à partir d'une coalition de plusieurs brigades: Fajr al-Islam, Cham al-Islam, Jaïch al-Mouhajirine wal Ansar, al-Katiba al-Khadra (la brigade verte).

    FRIK-A-FRAK

    11 h 35, le 15 octobre 2014

  • Bien sur, on s'embrassera, on oubliera au nom de la fraternité et de la solidarité, on excusera, on pardonnera, on "reconstruira" pour mieux démolir plus tard. La même rengaine qui poursuit depuis 1943. Il y aura toujours un emmerdeur dans ce bled pour mettre des bâtons dans les roues.

    Tabet Karim

    09 h 10, le 15 octobre 2014

Retour en haut