Hariri : nous combattrons ceux qui veulent opposer les sunnites à l'armée

L'ancien Premier ministre Saad Hariri a affirmé mardi que "ceux qui veulent que les sunnites combattent l'armée, même s'ils sont dans nos rangs, nous les combattrons", selon plusieurs radios et chaines télévisées libanaises.

Le groupe jihadiste de l'État islamique (EI, ex-Daech) a diffusé dans la nuit de lundi à mardi une vidéo montrant le soldat libanais Abdel Menhem Khaled, originaire du Akkar, annonçant sa défection de l'armée libanaise. Si cette vidéo est authentifiée, il s'agirait de la quatrième annonce de désertion de l'armée libanaise depuis ce week-end.

"Les sunnites du Liban n'ont pas besoin de prise de sang pour prouver qu'ils s'opposent à l'EI", a lancé le chef du Courant du Futur, présent dans la capitale italienne, où il s'est entretenu lundi avec le patriarche maronite Béchara Raï. Il a affirmé hier soir à l'issue de la réunion que la prorogation du mandat de la Chambre est "une coupe de poison inévitable" et que la priorité absolue reste l'élection d'un président de la République.

Plusieurs politiciens et observateurs s'accordent sur une prochaine prorogation du mandat parlementaire, en raison de l'impossibilité de tenir un scrutin dans les circonstance actuelles du pays. M. Hariri avait récemment clairement souligné que son parti ne participerait pas aux élections législatives alors que la présidence est vacante. La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. Nabih Berry avait convoqué les députés à une première séance plénière le mercredi 23 avril. Celle-ci n'a pas débouché sur l'élection d'un nouveau président, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum. La quatorzième séance a été fixée au 29 octobre.