Il s'agit là d'une lapalissade partout sauf au Liban. Le président de la Chambre veut réactiver l'action... de la Chambre ! Au cours de sa rencontre hebdomadaire du mercredi avec les députés, le chef du législatif Nabih Berry a ainsi mis l'accent sur la nécessité de « réactiver l'action législative ». Il a précisé sur ce plan qu'il convoquera sous peu les commissions parlementaires conjointes afin de plancher une fois de plus sur le projet de la grille des salaires, notamment pour ce qui a trait au cas des militaires.
Selon les députés qui se sont rendus hier à Aïn el-Tiné, comme chaque mercredi, M. Berry a souligné que les enseignants des écoles privées seront traités sur le même pied d'égalité que les enseignants du secteur public. « Il s'agit là d'un fait acquis et nous réglerons le problème sur ce plan », a notamment déclaré le chef du législatif.
M. Berry a précisé dans ce cadre que le Parlement sera convoqué le 21 octobre à une séance plénière afin d'élire les membres des commissions parlementaires ainsi que le bureau de la Chambre. Une séance législative aura lieu par la suite afin de poursuivre l'examen des dossiers en suspens, « notamment pour ce qui a trait aux délais relatifs aux élections législatives ».
Par ailleurs, le président de la Chambre a reçu dans la journée le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, délégué par le président de la Rencontre démocratique, Walid Joumblatt. M. Berry a également conféré avec le vice-président de la Chambre, Farid Makari, qui a indiqué à l'issue de l'entrevue qu'il avait discuté avec M. Berry du dossier de la grille des salaires, après la décision prise (par le chef du législatif) de renvoyer le projet devant les commissions parlementaires conjointes. M. Makari a précisé à ce sujet que deux points restent en suspens concernant ce projet, en l'occurrence le cas des militaires et le problème des enseignants du secteur privé. En réponse à une question, le vice-président de la Chambre a d'autre part relevé que le projet actuel de prorogation du mandat de la Chambre diffère de la dernière prorogation qui avait été décidée.