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Liban - Crise

Les familles des otages demandent une représentation au sein de la cellule de crise

Les négociations avec les jihadistes semblent bloquées une fois de plus.

Une longue file de voitures bloquées sur la route Tarchiche-Zahlé.

Les familles des otages militaires n'en démordent pas. Bloquant depuis plus de deux semaines plusieurs routes et axes vitaux pour protester contre ce qu'elles considèrent être le « laxisme » de l'État, ces familles ont poursuivi durant le week-end leur mouvement, brandissant une fois de plus la menace de l'escalade.
L'axe vital de Dahr el-Baïdar reliant Beyrouth à l'est du Liban était toujours coupé hier à la circulation dans les deux sens. La route de Tarchiche, joignant le Metn à la Békaa, a également été bloquée au moyen d'un remblai avant d'être rouverte quelques heures plus tard. Même scénario sur la route du Qalamoun, qui a également été fermée à la circulation.
Unis dans le malheur, les protestataires ont affirmé qu'ils ne renonceront pas à leur mouvement que lorsqu'ils constateront que le gouvernement a commencé « à faire preuve de sérieux » dans le règlement de ce dossier.
Rappelons que le Front al-Nosra, qui détient une partie des otages (18), a établi depuis le début un contact quasi permanent avec les familles qu'il incite régulièrement à bloquer les routes et faire monter les enchères pour faire pression sur le gouvernement en vue de la libération des otages qu'il menace à défaut de tuer. En contre-partie, le front a formulé une série de revendications, dont la libération de prisonniers islamistes, la protection des camps de réfugiés syriens et l'ouverture d'un point de passage entre le jurd et la localité de Ersal pour l'acheminement des combattants et des vivres.
Conscients du désagrément qu'ils sont en train de causer aux citoyens, les parents des otages ont de nouveau exprimé hier leurs excuses aux Libanais, alors que les instances économiques de Zahlé, cette fois-ci, se sont plaintes de la fermeture des routes, qui menace les intérêts d'un grand nombre de citoyens, notamment des agriculteurs. Les instances ont appelé les familles affligées à renoncer au blocage des voies publiques et trouver d'autres moyens de pression « qui serviraient mieux leur cause ».
Les protestataires, qui se plaignent de ne pas être mis au courant des mesures prises par les autorités, ont par ailleurs demandé qu'un représentant des familles des otages puisse se joindre aux membres de la cellule de crise mise en place par le gouvernement pour suivre l'affaire.

Négociations remises en cause ?
Les familles, qui avaient brandi la menace de l'escalade, pourraient y recourir incessamment cette semaine, d'autant que les informations qui ont filtré au sujet de l'affaire indiquent que les négociations avec les groupes jihadistes semblent buter contre de nouveaux obstacles.
Selon les affirmations confiées par l'un des dirigeants d'al-Nosra à l'agence Anatolie, « le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, avait réclamé la libération de trois militaires durant la fête de l'Adha pour permettre à l'un de nos combattants d'accéder à Ersal pour se faire soigner. Mais nous avons refusé ».
Parallèlement, des informations non vérifiées ont fait état du retrait du médiateur qatari des négociations. Cette mesure serait survenue après un blocage dans les pourparlers avec l'État islamique qui devait relâcher trois militaires en contrepartie d'un certain nombre de prisonniers islamistes, ce qui n'a pas eu lieu en dépit de l'engagement du gouvernement en ce sens, relève l'agence al-Markaziya.
Ce faux bond aurait provoqué le courroux de l'EI et du médiateur, qui aurait quitté le Liban, croit savoir l'agence. L'EI aurait par la suite envoyé un messager du Qalamoun, qui a fait part de l'irritation des jihadistes qui ont accusé l'État libanais de « mentir ». « Ils tergiversent et ne veulent pas négocier », a fait savoir l'EI. Il a ajouté que la vie de n'importe quel militaire était désormais en cause.

Les familles des otages militaires n'en démordent pas. Bloquant depuis plus de deux semaines plusieurs routes et axes vitaux pour protester contre ce qu'elles considèrent être le « laxisme » de l'État, ces familles ont poursuivi durant le week-end leur mouvement, brandissant une fois de plus la menace de l'escalade.L'axe vital de Dahr el-Baïdar reliant Beyrouth à l'est du Liban était toujours coupé hier à la circulation dans les deux sens. La route de Tarchiche, joignant le Metn à la Békaa, a également été bloquée au moyen d'un remblai avant d'être rouverte quelques heures plus tard. Même scénario sur la route du Qalamoun, qui a également été fermée à la circulation.Unis dans le malheur, les protestataires ont affirmé qu'ils ne renonceront pas à leur mouvement que lorsqu'ils constateront que le gouvernement a...
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