Les ministres et députés de Tripoli ont tenu hier une réunion en la résidence de M. Mohammad Kabbara, pour passer en revue l'actualité liée à Ersal et au chef-lieu du Liban-Nord.
Étaient présents autour de leur hôte, les ministres des Affaires sociales, Rachid Derbas, et de la Justice, Achraf Rifi, ainsi que les députés Samir Jisr et Badr Wannous, le coordonnateur du courant du Futur à Tripoli, Moustapha Allouche, et le conseiller de Saad Hariri pour les affaires du Liban-Nord, Abdel Ghani Kabbara.
Dans leur communiqué, ils ont dénoncé le chantage pratiqué par les ravisseurs des soldats libanais et leurs agissement qui « reflètent des esprits malades et des méthodes qui n'ont rien d'humaines ». Après avoir estimé que la libération des soldats et des agents des FSI détenus par l'État islamique et al-Nosra devrait être une priorité obtenue par les moyens sécuritaires, militaires ou à travers des négociations, les personnes réunies ont exprimé leur soutien à l'armée. Elles ont cependant mis en garde contre « les contre-réactions à une fermeté militaire qui ne doit pas faire oublier aux institutions la nécessité de traiter de façon humaine les réfugiés et même les repris de justice, loin des pratiques humiliantes auxquelles certains individus pourraient se laisser aller ».
Concernant la situation à Tripoli, les participants à la réunion ont exprimé leur inquiétude face aux rumeurs qui circulent au sujet de la ville, accentuées, soulignent-ils, par des reportages télévisés « tronqués qui ne reflètent pas la vraie image de Tripoli puisqu'ils reposent sur les témoignages de deux personnes », ainsi que par des infos de presse annonçant une détérioration de la situation sécuritaire.
Les ministres et députés réunis ont réaffirmé leur « attachement au plan de sécurité qui avait permis de rétablir le calme à Tripoli », et appelé les Tripolitains à coopérer avec l'État et les forces de sécurité pour « préserver la sécurité de la ville et sauvegarder la coexistence ».
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