Armes pour la troupe : Paris demande à Riyad de dire « très vite » s’il y a un problème

Marylise Lebranchu, ministre française de la Décentralisation et de la Fonction publique, en visite officielle au Liban, s'est entretenue avec les correspondants de la presse française et des journalistes locaux, lors d'une réception à la Résidence des Pins.
La ministre est revenue sur l'objet de sa visite, à savoir la mise en place d'un arrangement administratif concernant des échanges de formation de personnel de la fonction publique. Cet arrangement administratif permet d'éviter les formalités liées à la signature d'un véritable accord, qui ne pourrait être ratifié étant donné la crise institutionnelle que traverse le pays.
Interrogée sur les retards dans le contrat d'armement qui lie le Liban, la France et l'Arabie saoudite, la ministre a mis la responsabilité sur des exigences de la part des bailleurs de fonds : « Les Saoudiens mettent des conditions de destination des armes, il serait intéressant qu'ils disent très vite s'il y a un problème et l'identifient pour qu'on puisse y répondre. » Marylise Lebranchu n'a pas voulu en dire plus sur les éventuels points d'accrochage qui retardent l'exécution de ce contrat, ni sur le type d'armes qui pourraient être livrées par la France.
La question des réfugiés syriens a été longuement évoquée, la ministre saluant l'effort effectué par le Liban, un effort qu'elle juge trop peu reconnu : « On cite assez peu le Liban dans les réunions européennes et internationales, mais il va avoir besoin d'aide », a-t-elle affirmé avant d'évoquer une enveloppe internationale pour absorber en partie les coûts liés à l'accueil des Syriens. « Il faut envisager une aide française, européenne, et peut-être au delà, pour le Liban. Le Liban a besoin de reconnaissance pour cette action menée », a souligné la ministre.
Au cours de sa visite, Marylise Lebranchu a rencontré ses homologues du gouvernement libanais, le ministre d'État pour la Réforme administrative, Nabil de Freige, et le ministre de l'Intérieur et des Municipalités, Nouhad Machnouk, ainsi que le président de l'Assemblée nationale, Nabih Berry.