Proche-Orient
Des détenus palestiniens en grève de la faim pour la reprise des négociations avec Israël

Une soixantaine de Palestiniens mèneront une grève de la faim aujourd'hui au moment de la reprise des négociations israélo-palestiniennes, selon le Club des prisonniers palestiniens.
Ces 63 détenus faisaient partie d'un groupe de 1 027 prisonniers palestiniens condamnés à de longues peines et libérés fin 2011 en échange du soldat israélien Gilad Shalit en vertu d'un accord entre Israël et le Hamas. Ils ont tous été arrêtés en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est où les forces israéliennes ont envoyé en détention plus de 2 000 Palestiniens depuis la mi-juin, dans une vaste campagne lancée après l'enlèvement et le meurtre de trois Israéliens, a ajouté le club. Leur grève de la faim, le jour où Israéliens et Palestiniens reprennent leurs pourparlers indirects au Caire pour consolider la trêve à Gaza, vise à « réclamer aux négociateurs palestiniens qu'ils trouvent une solution à leur situation et qu'ils les fassent libérer le plus vite possible », a expliqué le club.

Réseaux sociaux
Onze Iraniens arrêtés pour insultes à l'imam Khomeyni

Onze Iraniens ont été arrêtés dans la province de Chiraz pour avoir diffusé des SMS « insultants » à l'encontre du fondateur de la République islamique, l'ayatollah Ruhollah Khomeyni, a indiqué hier la presse. « Les onze personnes ont reconnu leurs erreurs », a déclaré le commandant des gardiens de la révolution de Chiraz, le général Esmaïl Mohebipour, cité par le quotidien Haft-e sobh. L'annonce de ces arrestations intervient après la mise en demeure au gouvernement par l'autorité judiciaire afin d' « interdire et contrôler » l'accès à certaines applications mobiles de messageries, comme Viber, Tango et WhatsApp, pour bloquer les SMS d'insultes considérées comme des délits.

Russie
Des militants empêchés d'aller à une conférence de l'Onu

Les services de sécurité russes ont empêché plusieurs militants défenseurs de la cause des peuples autochtones de Russie de participer à une conférence de l'Onu à New York où ils devaient évoquer leurs problèmes, a-t-on appris hier. Le Service fédéral de sécurité (FSB, ex-KGB) a ainsi retiré leurs passeports à deux membres du Centre d'aide aux peuples autochtones du Nord russe (KMNS) qui se rendaient à la conférence mondiale sur les peuples autochtones (WCIP), qui se tient à New York.

Chine
Les étudiants de Hong Kong en grève des cours pour protester contre Pékin

Les étudiants prodémocratie de Hong Kong ont entamé hier une semaine de grève des cours pour protester contre la décision de Pékin de limiter la portée du suffrage universel dans l'ancienne colonie britannique. Ils étaient environ 13 000 à s'être réunis vêtus de tee-shirts blancs, la couleur du deuil en Chine, sur le campus de l'Université chinoise de Hong Kong plutôt que d'aller en cours. La Chine, qui a récupéré Hong Kong en 1997, a annoncé en août que le futur chef de l'exécutif local serait bien élu au suffrage universel dès 2017, mais que seuls deux ou trois candidats sélectionnés par un comité de nomination seraient habilités à se présenter au scrutin. Une coalition de mouvements prodémocratie emmenée par le groupe Occupy Central fait depuis campagne pour dénoncer ce que nombre de Hong-kongais perçoivent comme une mainmise grandissante de Pékin sur les affaires locales.

Au moins deux tués et de nombreux blessés dans des explosions au Xinjiang

Une série d'explosions a fait au moins deux morts et « de nombreux blessés » dans la région musulmane chinoise du Xinjiang, en proie à des vives tensions interethniques, a rapporté hier le site gouvernemental d'informations Tianshan. Les explosions se sont produites dimanche dans trois sites distincts, dont un centre commercial dans le district de Luntai dans le sud du Xinjiang, a-t-on précisé de même source. Elles interviennent à la veille du verdict que doit rendre la justice chinoise dans le procès intenté à un éminent intellectuel ouïghour, le professeur Ilham Tohti, qui a répondu la semaine dernière devant un tribunal d'Urumqi, la capitale du Xinjiang, d'accusations de « séparatisme ». La cause des explosions n'a pas été fournie par les autorités mais, ces derniers mois, plusieurs attentats ont secoué le Xinjiang, où Pékin est aux prises avec une rébellion islamiste et séparatiste.

Bosnie
Une croix érigée sur les hauteurs de Sarajevo, source de tensions à l'approche des élections d'octobre

Une croix érigée sur les hauteurs de Sarajevo, où étaient déployées les forces serbes qui assiégeaient la capitale bosnienne pendant le conflit intercommunautaire (1992-95), a provoqué de vives tensions en Bosnie à quelques semaines des élections générales du 12 octobre. La croix, de dix mètres de hauteur pour quatre mètres de largeur, a été édifiée à la surprise générale dans la nuit de samedi à dimanche par l'Association des anciens prisonniers de guerre serbes de Bosnie, à « la mémoire des 6 500 victimes serbes de Sarajevo », a précisé son président Branislav Dukic. L'événement a provoqué un tollé parmi les habitants de la capitale bosnienne, en majorité des musulmans, pour lesquels cette croix représente une provocation nationaliste, une offense à la mémoire des milliers de victimes civiles pendant le siège de Sarajevo.