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Liban

Tension latente à Tripoli

À Tripoli, des incidents ponctuels rappellent que la situation sécuritaire dans la capitale du Nord représente une bombe à retardement.
Ainsi, la scène devant la mosquée al-Takwa, après la prière du vendredi, était significative hier : une foule de jeunes islamistes, regroupés dans l'enceinte de la mosquée après le sermon de cheikh Khaled Hobloss, scandait des slogans de soutien à l'État islamique. « Le peuple veut l'État islamique », criaient en chœur plusieurs dizaines de jeunes hommes, levant le bras énergiquement. Leurs cris, entrecoupés de takbir, ont inclus des slogans de solidarité avec Ahmad el-Assir, l'ancien imam de la mosquée Bilal ben Rabah, aujourd'hui recherché par la justice. « Cheikh el-Assir, que Dieu te protège ! » ont-ils lancé.
Selon les informations rapportées par la LBC, cette manifestation coïncidait avec la fin du délai d'une semaine que l'orateur de la mosquée, cheikh Hobloss, avait accordé à l'État libanais pour « lever l'injustice sur les détenus islamistes ». Si ce délai n'est pas respecté, « une intifada armée au Nord naîtra de cette injustice », avait-il affirmé une semaine plus tôt. La scène filmée hier devant la mosquée al-Takwa et diffusée sur la Toile présagerait-elle de cette intifada ?
Un seul incident sécuritaire a en tout cas été signalé hier dans la ville du Nord, dans l'après-midi. Un inconnu à bord d'une moto a lancé une bombe en direction d'un barrage de l'armée au niveau de l'entrecroisement de la montée de Amri et de la rue de Syrie. Les soldats en poste au barrage ont vite réagi en tirant sur le motard, mais sans le viser. L'inconnu a réussi à prendre la fuite.
Parallèlement, le plan sécuritaire continue d'être observé. Des blindés des Forces de sécurité intérieure ont ainsi patrouillé hier dans plusieurs rues et ruelles. Plusieurs barrages ont été établis dans la ville afin de fouiller les voitures et de vérifier l'identité des passagers et des passants. Plusieurs personnes faisant l'objet de mandats d'arrêt ont ainsi été arrêtées.

À Tripoli, des incidents ponctuels rappellent que la situation sécuritaire dans la capitale du Nord représente une bombe à retardement.Ainsi, la scène devant la mosquée al-Takwa, après la prière du vendredi, était significative hier : une foule de jeunes islamistes, regroupés dans l'enceinte de la mosquée après le sermon de cheikh Khaled Hobloss, scandait des slogans de soutien à...

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