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Moyen Orient et Monde

Fuite éperdue en Turquie après une attaque fulgurante de l’EI

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont effectué une percée fulgurante dans le nord de la Syrie, en prenant le contrôle de 60 villages kurdes en 48 heures, dont 40 hier, autour d'Aïn al-Arab, a affirmé une ONG.
« Les combattants kurdes battent en retraite, car le rapport de force leur est défavorable », a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Il y a 800 habitants de ces villages dont le sort est inconnu », a-t-il ajouté. Fuyant cet assaut et craignant les terribles exactions que cette organisation ultraradicale fait subir à ceux qui tombent entre ses mains, plus de 5 000 habitants de la région ont fui vers la Turquie voisine, qui a été contrainte d'ouvrir sa frontière. De son côté, le gouvernement turc, qui a déjà accueilli près d'un million et demi de réfugiés syriens depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, a tenté vainement de bloquer les quelque 5 000 personnes qui se pressaient depuis la veille aux portes de sa localité de Dikmetas, avant de se résoudre à ouvrir ses portes. « Nous avons ouvert notre frontière. Nous allons évidemment porter assistance à ces gens », a annoncé le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu à la presse en marge d'une visite officielle à Bakou. « Nous allons aider tous les déplacés avec tous nos moyens, mais notre objectif principal est de les aider, si possible, dans les limites des frontières syriennes », a-t-il ajouté.
Sitôt la décision annoncée, des cohortes de femmes, d'enfants et de personnes âgées chargées de quelques effets personnels ramassés à la hâte ont pu franchir, soulagées, le rideau de barbelés qui séparent les deux pays, sous l'œil des forces de sécurité turques et des caméras de télévision. « Que Dieu bénisse la Turquie, s'est exclamée une femme en pleurs interrogée par la chaîne de télévision Haber-Türk. J'ai réussi à sauver mes deux enfants. » Mais, le gouverneur de la province de Sanliurfa, Izzetin Küçük, a immédiatement insisté sur le caractère « exceptionnel » de cette mesure. « L'EI s'est approché à 7 ou 8 km de notre frontière, menaçant la vie de quelque 4 000 personnes qui se trouvaient dans le secteur », a lui aussi justifié le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus, qui a évoqué le risque d'un exode de 100 000 personnes si la localité de Aïn al-Arab (Kobané en langue kurde) venait à tomber aux mains des jihadistes. M. Kurtulmus a également assuré que la Turquie était prête à se défendre en cas de menace directe de l'EI. « Toutes les mesures ont été prises », a-t-il déclaré. Les déplacés kurdes ont commencé jeudi à quitter le secteur d'Aïn al-Arab, encerclé par les combattants de l'EI qui se sont emparés de plus d'une vingtaine de villages des alentours, selon une ONG syrienne.
Sur un autre plan, la formation et l'équipement des rebelles syriens modérés pour lutter contre les jihadistes de l'État islamique (EI) prendront « des mois », a averti hier la Maison-Blanche au lendemain du feu vert du Congrès. « Nous allons agir aussi rapidement que possible en partenariat avec les pays qui accueilleront les centres d'entraînement », a déclaré Susan Rice, conseillère à la Sécurité nationale du président Barack Obama. De son côté, le secrétaire d'État John Kerry a évoqué des « dizaines de milliers de combattants », dont des « laïques et des islamistes », qui représentent une « force légitime » et qui ont un « passé solide » dans la lutte contre l'EI. Enfin, le Conseil de sécurité de l'Onu a demandé hier à la Force de désengagement sur le Golan (Fnuod) d'adapter son dispositif sur le terrain afin de limiter les risques pour les Casques bleus tout en continuant à assurer sa mission.
(Source : AFP)

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont effectué une percée fulgurante dans le nord de la Syrie, en prenant le contrôle de 60 villages kurdes en 48 heures, dont 40 hier, autour d'Aïn al-Arab, a affirmé une ONG.« Les combattants kurdes battent en retraite, car le rapport de force leur est défavorable », a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des...

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