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Moyen Orient et Monde - France

Hollande à l’offensive pour redorer son image dégradée

Le président répond à (presque) toutes les questions lors d'une conférence de presse.

Le président français François Hollande lors de la conférence de presse à l’Élysée. Christian Hartmann/Reuters

Le président français François Hollande, très impopulaire dans son pays, a tenté de redorer son image hier, face à plus de 300 journalistes réunis à l'Élysée.
Longuement interrogé sur la situation intérieure française, M. Hollande est resté sur la défensive, commençant souvent ses réponses par les deux mots « pas facile » : « Pas facile d'expliquer », « pas facile de faire des réformes »... En panne de résultats économiques, sa vie privée étalée au grand jour, son gouvernement contesté, le président, à mi-mandat, cherche à relancer son quinquennat et s'imposer en réformateur d'une France qui lui voue un désamour jamais vu. En effet, seuls 13 % des Français sont favorables à une candidature à sa réélection en 2017, selon un sondage publié mercredi. « J'ai conscience que notre société est devenue défiante à l'égard de tous les pouvoirs, à l'égard même de l'avenir », s'est défendu le chef de l'État. Il a reconnu que les résultats de sa politique « tardaient à venir » mais assuré qu'« ils viendront », espérant que ce sera « avant 2017 ».
Concernant l'Europe, le président Hollande a mis en garde hier contre le double danger d'un « enlisement » économique et d'une « dilution » de son projet politique ouvrant la voie aux « égoïsmes » et aux « séparatismes », dans une allusion tout à la fois au référendum sur l'indépendance de l'Écosse et à la montée des extrêmes sur le continent. « L'Europe, elle doit être une protection, elle ne l'est pas aujourd'hui. En tout cas, elle n'est pas ressentie comme telle », a regretté le chef de l'État français.
Ce dernier traverse depuis l'été une « séquence désastreuse », selon les politologues. Il a dû remanier fin août le gouvernement du Premier ministre Manuel Valls, forcé par la rébellion de plusieurs ministres contre sa ligne réformiste, puis évincer un promu de la nouvelle équipe qui avait omis de payer ses impôts. La sortie début septembre d'un livre-brûlot de son ex-compagne, Valérie Trierweiler, l'a également touché de plein fouet en le décrivant comme méprisant les pauvres, ce qu'il a démenti en se disant « blessé ». D'ailleurs, interrogé à nouveau à ce sujet hier, il a refusé d'y revenir. Pour couronner le tout, le gouvernement Valls n'a obtenu mardi qu'une majorité étriquée au Parlement. Une trentaine de députés de l'aile gauche du Parti socialiste se sont abstenus de lui voter la confiance.
Interrogé également sur son éventuelle candidature à un deuxième mandat, en 2017, M. Hollande a affirmé que cette « idée » n'était « pas présente » en lui. « Mon sort personnel n'est pas mon objectif. Mon seul objectif, c'est le mandat que j'ai reçu, c'est la France », a-t-il assuré.
Une ombre a également plané sur cette conférence de rentrée : celle de Nicolas Sarkozy. L'ancien chef d'État, qui rêve de reconquérir l'Élysée en 2017, pourrait officialiser par voie de presse sa candidature à la présidence de l'UMP dans les prochains jours, voire dans les prochaines heures. Interrogé sur ce retour – aubaine ou handicap supplémentaire ? –, François Hollande a cherché à prendre de la hauteur : « Il ne m'appartient pas en tant que président de la République de commenter une candidature à la tête d'un parti. » Toutefois, a-t-il concédé, « ceux qui ont gouverné hier et avant-hier ont parfaitement le droit de prétendre le diriger demain et après-demain ».
(Source : AFP)

Le président français François Hollande, très impopulaire dans son pays, a tenté de redorer son image hier, face à plus de 300 journalistes réunis à l'Élysée.Longuement interrogé sur la situation intérieure française, M. Hollande est resté sur la défensive, commençant souvent ses réponses par les deux mots « pas facile » : « Pas facile d'expliquer », « pas facile de...

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