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Liban

Geagea : Non à Aoun président, même pour deux ans

C'est un non tonitruant à l'accession du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, à la tête de l'État pendant deux ans que le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a lancé hier, dans le cadre d'une interview à l'agence de presse allemande DPA.
« Je suis absolument opposé à cette option pour deux raisons : d'abord, je suis contre une manipulation du mandat présidentiel. Ensuite, je ne pense pas que Aoun soit le président approprié pour le Liban en cette période, étant donné le projet politique dont il est porteur. »
Il s'est dit consterné par le blocage de la présidentielle, qu'il a imputé au « durcissement de la position du Hezbollah et de son allié Michel Aoun, qui refusent tous deux qu'il y ait un candidat autre que ce dernier ».
Concernant une éventuelle candidature du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, à la magistrature suprême en tant que personnalité consensuelle, il a indiqué : « Nous sommes pour une vie politique constitutionnelle régulière. Par conséquent, nous ne pouvons pas toujours avoir recours à des mesures exceptionnelles. »
M. Geagea a de nouveau dénoncé le refus du Hezbollah de se retirer de Syrie, accusant ce parti de « violer la Constitution libanaise et de faire fi de la volonté de la majorité des Libanais ». « Le Hezbollah entraîne l'ensemble du peuple dans la crise syrienne et pousse automatiquement l'opposition syrienne à prendre le pays pour cible », a-t-il dit, avant de poser dans ce cadre la question de savoir pourquoi les terroristes épargnent la Jordanie, sachant qu'ils contestent son gouvernement. « La réponse, a-t-il commenté, réside dans le fait que le Hezbollah est intervenu en Syrie et a aidé le régime de Bachar el-Assad. Les terroristes ont réagi en l'attaquant en territoire libanais, ce qui dément ce que le Hezbollah ne cesse de répéter, à savoir qu'il protège le Liban en intervenant en Syrie. »
Le chef des FL s'est de nouveau prononcé en faveur de l'organisation des législatives, « en raison de la contribution de cette échéance à la dynamisation de la vie politique et peut-être à contribuer au déblocage souhaité », tout en affirmant comprendre parfaitement les appréhensions des partisans d'une rallonge du mandat parlementaire, dont son allié, le courant du Futur.
Il a refusé de commenter les efforts des autorités pour obtenir la libération des soldats et des agents des FSI détenus par l'État islamique et le Front al-Nosra, en disant avoir plusieurs observations à ce sujet. « Mais il serait inopportun de les exprimer étant donné l'ampleur de cette crise », a commenté le chef des FL, qui a appelé à une accélération des procès des islamistes détenus à Roumieh. Rappelons que la libération de ces derniers est exigée par les deux organisations terroristes qui détiennent les militaires.
Commentant la coalition internationale contre l'État islamique, il a exclu qu'elle ait également pour but la chute du régime de Bachar el-Assad en Syrie, mais il a jugé qu'elle peut contribuer à une réorganisation de la situation en Syrie, dont l'avènement d'un nouveau régime.
Favorable à l'exclusion de l'Iran de cette coalition, M. Geagea a expliqué que Téhéran ne peut pas en faire partie « du moment qu'il a en Syrie des brigades qui combattent avec le régime, que ce soit le Hezbollah ou autres, contribuant ainsi à l'émergence de groupes terroristes ».

C'est un non tonitruant à l'accession du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, à la tête de l'État pendant deux ans que le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a lancé hier, dans le cadre d'une interview à l'agence de presse allemande DPA.« Je suis absolument opposé à cette option pour deux raisons : d'abord, je suis contre une manipulation du...

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