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Moyen Orient et Monde - Scrutin

Édimbourg, les îles et les villages retiennent leur souffle...

Le non en tête dans les derniers sondages.

L’écart entre le oui et le non semblait plus réduit que jamais hier, au dernier jour d’une campagne passionnée. Leon Neal/AFP

À Édimbourg, sur les îles et dans les villages, l'Écosse retenait son souffle hier à la veille d'un référendum d'autodétermination qui s'annonce serré, alors que les partisans du oui et du non jetaient leurs dernières forces dans la bataille pour convaincre les indécis.
Cette consultation pourrait marquer la fin d'une union vieille de 307 ans entre l'Écosse et l'Angleterre, conduire à l'éclatement d'un royaume et déboucher sur la création d'un nouveau pays en Europe. Face à des enjeux aussi colossaux, cette région septentrionale de 5,3 millions d'habitants vivait avec frénésie les dernières heures d'une campagne vibrionnante. Après deux ans de débats passionnés, une longue et écrasante domination du non avant le spectaculaire sursaut du oui dans la dernière ligne droite, le suspense reste entier quant à l'issue du scrutin dont on devrait connaître le verdict demain peu avant l'aube.
Les quatre derniers sondages faisaient certes état d'une victoire étriquée du non. Mais l'écart entre les deux camps continue à se situer dans la marge d'erreur des 3 %. Et la part des indécis reste importante, rendant le résultat de la consultation hautement imprévisible.

« L'indépendance, un champ de mines »
Conscients que la balance peut pencher d'un côté comme de l'autre, les chefs de file des deux camps sonnaient le rappel de leurs troupes. Celui du oui a mobilisé 40 000 militants pour distribuer trois millions de tracts jusqu'aux dernières heures de la campagne. Cette indépendance « faisons-la ! », a appelé le leader des indépendantistes, Alex Salmond, dans une lettre solennelle adressée au peuple écossais. « Réveillez-vous (demain) matin au premier jour d'un pays meilleur. Réveillez-vous en sachant que vous l'avez fait », écrit-il. « Ne laissez pas passer cette chance. Ne les laissez pas nous dire que nous ne pouvons pas. »
Le camp du non a répliqué lors d'un nouveau rassemblement à Glasgow, la ville la plus peuplée d'Écosse, terre traditionnelle du Labour, où, selon les analystes, le scrutin devrait se jouer en grande partie. L'indépendance est un « piège duquel nous risquons ne jamais pouvoir échapper », « un champ de mines économique où on risque d'exploser à tout moment », a lancé l'ancien Premier ministre travailliste Gordon Brown, qui a volé au secours d'une campagne pour le non qui battait de l'aile. Le leader du non, Alistair Darling, a rappelé, lui, que l'Écosse allait bénéficier de nouveaux pouvoirs, en matière fiscale notamment, en cas de maintien dans le Royaume-Uni. Cela permettrait un « changement plus rapide et plus sûr que les années d'errance qui suivraient automatiquement » celle du oui, a-t-il martelé. De l'étranger aussi, les appels à l'union ont afflué. Les aspirations à l'indépendance « torpillent » l'esprit européen, a ainsi lancé le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, confronté à des velléités similaires en Catalogne.
Pour les supporters endurcis du oui, ces menaces ne font cependant que décupler leur envie de s'affranchir de la classe politique de Westminster. Le choix des Écossais pourrait également sceller le sort du Premier ministre britannique David Cameron, étroitement associé à la campagne du non et qui a qualifié mercredi dernier de « tragédie » le scénario d'une scission.
En attendant, les bureaux de vote ouvriront demain matin à 07h00 (06h00 GMT) et fermeront à 22h00 (21h00 GMT), alors que près de 600 000 des 4,2 millions d'électeurs appelés aux urnes ont déjà voté par correspondance.

(Source : AFP)

À Édimbourg, sur les îles et dans les villages, l'Écosse retenait son souffle hier à la veille d'un référendum d'autodétermination qui s'annonce serré, alors que les partisans du oui et du non jetaient leurs dernières forces dans la bataille pour convaincre les indécis.Cette consultation pourrait marquer la fin d'une union vieille de 307 ans entre l'Écosse et l'Angleterre, conduire à...

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